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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Open Vld, au-delà du changement de nom, la nécessité de se réinventer

([Opinions, Politique] 2025-05-01 (Het Belang Van Limburg))


Les libéraux flamands sont à terre. C’était déjà le cas au lendemain des élections, avec les 8 pour cent qu’il leur restait, mais aujourd’hui, l’impasse est totale. Et pour comble de malheur, les critiques en interne sont encore plus tumultueuses qu’en dehors du parti. À la dérive et déchirés, les bleus apparaissent désormais sans cap, sans identité, et leur capitaine invisible n’attire les projecteurs que pour mieux mettre en lumière sa communication maladroite. Pourtant, ce n’est pas la première crise de ce genre que traversent les libéraux.

À l’arrivée de Guy Verhofstadt, le grand réformateur, le PVV (Parti pour la liberté et le progrès) de l’époque connaissait un malaise similaire. La formation, moribonde, peinait à se distinguer des autres partis et était en proie à des luttes internes. Verhofstadt a apporté le changement qui s’imposait : grâce à ses Burgermanifesten , ses « manifestes du citoyen », il a insufflé un vent nouveau au parti, il l’a élargi pour en faire le VLD et l’a mené sur la voie de la réforme politique et socio-économique. Par son leadership, il a donné aux libéraux un nouveau visage, et un programme sans équivoque sur les droits des citoyens, la liberté économique et la structure de l’État. Le succès fut immédiat : le VLD devint le deuxième plus grand parti flamand et Verhofstadt premier ministre.

A relire

[1]Quel avenir pour l’Open VLD ? « Bouchez est la figure libérale la plus crédible en Flandre aujourd’hui »

Aujourd’hui, un nouveau leader ne suffira pas à sauver les libéraux. Tout le monde le sait, y compris les ténors limbourgeois du parti. La présidente, Eva De Bleeker, ne se fera donc pas sacrifier directement. Il n’en demeure pas moins que les livres d’histoire n’en feront pas la sauveuse de la pensée libérale. Elle s’entête à vouloir rebaptiser le parti, mais sans aborder les questions de contenu. C’est absurde. C’est comme si on donnait à un restaurant en faillite une nouvelle enseigne tandis que la cuisine reste vide.

La seule question qui vaille est la suivante : qu’est-ce qui distingue l’Open VLD de la N-VA, des socialistes ou des chrétiens-démocrates ? Les libéraux flamands se sont délayés. L’Open VLD est devenu un amalgame de demi-libéraux. D’un côté, l’aile progressiste, attachée aux enjeux sociétaux, et de l’autre, un groupe représentant la droite économique, à l’image du MR chez les francophones ou du D66 aux Pays-Bas. Et aucune des deux tendances ne parvient à comprendre le climat sociopolitique actuel, qui met les valeurs libérales sous pression aux quatre coins du monde. Les libéraux n’ont pas besoin d’une nouvelle image. Ce qu’il leur faut, c’est une colonne vertébrale et un véritable récit. Mais en attendant, l’Open VLD continuera à collectionner les bleus plutôt que les trophées.

A relire

[2]L’Open Vld est devenu un parti zombie



[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/quel-avenir-pour-lopen-vld-bouchez-est-la-figure-liberale-la-plus-credible-en-flandre-aujourdhui/

[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/lopen-vld-est-devenu-un-parti-zombie/



There are two types of Linux developers - those who can spell, and
those who can't. There is a constant pitched battle between the two.
-- From one of the post-1.1.54 kernel update messages posted to c.o.l.a