La Flandre veut réduire ses dépenses de 330 millions supplémentaires. Mais comment?
([Economie, Opinions] 2025-05-01 (De Morgen))
- Reference: 2025-05_Belgaimage-114769164-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/economie/la-flandre-veut-encore-reduire-ses-depenses-de-330-millions/
- Source link: https://www.demorgen.be/nieuws/beleid-uitstellen-of-schrappen-vlaamse-regering-wil-dit-jaar-330-miljoen-euro-minder-uitgeven~b874a25e/
Parvenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2027 : c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement flamand. Malheureusement, une croissance économique morose et la réduction des dépenses du fédéral viennent perturber ce beau projet. Conséquence : le déficit budgétaire serait déjà supérieur de 680 millions d’euros à ce qui était prévu fin 2024.
Afin de tenter malgré tout d’atteindre l’équilibre promis, Ben WeytsN-VA) a présenté vendredi un premier train de mesures. Au total, selon le ministre du Budget, on pratiquerait cette année une coupe de 330 millions d’euros.
Reste à savoir exactement où trouver cet argent, et cette question-là fait encore l’objet de discussions au sein de son cabinet. Or d’après le parti Vooruit, son partenaire au sein de la coalition au pouvoir, tout cela ne serait pas parfaitement exact. « Il y a beaucoup à redire à la communication de Ben Weyts », remarque-t-on chez Vooruit. « Et d’abord : non, nous n’allons pas économiser 330 millions de plus. »
Selon les socialistes, les mesures annoncées ne seraient pas de vraies économies, mais simplement une « sous-utilisation » du budget : il s’agirait de fonds réservés par le gouvernement en début de mandat, mais encore inutilisés en fin d’année. Pour Vooruit, « La première année d’un gouvernement est toujours marquée par des mesures politiques nouvelles qui n’atteignent pas immédiatement leur vitesse de croisière».
Or jusqu’il y a peu, les ministres pouvaient librement réaffecter des marges budgétaires inutilisées en vue de financer d’autres mesures politiques. Sur ce point, le gouvernement a décidé qu’à l’avenir, il serait indispensable d’obtenir l’accord de tous les partis. Or selon Vooruit, il aurait déjà été convenu — verbalement — de prélever les 330 millions d’euros visés sur les seuls excédents des différents cabinets.
Le cabinet Weyts voit les choses autrement, estimant que s’il est en effet possible que les budgets sous-utilisés constituent une partie de la solution, « pour dégager de tels montants, une seule source ne suffit pas ». Pour la N-VA, la décision de freiner certaines dépenses publiques existantes est donc bien sur la table.
Vendredi, déjà, Ben Weyts annonçait également que la décision fédérale d’indexer les salaires des fonctionnaires avec un retard d’un mois s’appliquerait également au personnel de l’administration flamande. Cette décision s’appliquerait-elle aussi aux enseignants ? Cette question divise également la N-VA et Vooruit.
Les socialistes sont extrêmement réticents à ce que l’on touche au mécanisme de l’indexation. Au niveau fédéral, ils considèrent son maintien comme l’un de leurs principaux succès au sein du gouvernement De Wever (N-VA). Lorsque l’on a appris que le report de l’indexation toucherait également le personnel de santé, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) s’est d’ailleurs empressé de rectifier le tir.
Les socialistes préféreraient également que cette mesure épargne les enseignants. Pour eux, il appartient désormais au ministre fédéral du Budget Jan Jambon (N-VA) de préciser quels groupes sont concernés. Mais chez Ben Weyts, les enseignants ont déjà été pris en compte dans le calcul. « Il faudrait que l’échelon fédéral prévoie une exception — or jusqu’à présent, il n’a été question d’exception que pour le secteur des soins de santé ».
Enfin, les socialistes craignent que la N-VA ne veuille étendre le report de l’indexation aux allocations familiales. « Ben Weyts a déjà mis cette proposition sur la table », déclare-t-on au cabinet de la ministre régionale Melissa Depraetere (Vooruit). « Mais pas chez nous. » Du côté du ministre Weyts, on affirme qu’un report d’indexation sur les allocations familiales n’est pas à l’ordre du jour, « mais bien sûr des éléments tels que la transitiepremie (NdT : aide accordée aux chômeurs désireux de se lancer comme indépendants) » ou sur le werkhervattingstoeslag (NdT : prime au retour sur le marché de l’emploi).
Au cours des quelques prochaines semaines, le gouvernement flamand va poursuivre ses travaux d’ajustement budgétaire pour l’année. Les discussions sur le budget 2026 suivront en septembre.
Afin de tenter malgré tout d’atteindre l’équilibre promis, Ben WeytsN-VA) a présenté vendredi un premier train de mesures. Au total, selon le ministre du Budget, on pratiquerait cette année une coupe de 330 millions d’euros.
Reste à savoir exactement où trouver cet argent, et cette question-là fait encore l’objet de discussions au sein de son cabinet. Or d’après le parti Vooruit, son partenaire au sein de la coalition au pouvoir, tout cela ne serait pas parfaitement exact. « Il y a beaucoup à redire à la communication de Ben Weyts », remarque-t-on chez Vooruit. « Et d’abord : non, nous n’allons pas économiser 330 millions de plus. »
Selon les socialistes, les mesures annoncées ne seraient pas de vraies économies, mais simplement une « sous-utilisation » du budget : il s’agirait de fonds réservés par le gouvernement en début de mandat, mais encore inutilisés en fin d’année. Pour Vooruit, « La première année d’un gouvernement est toujours marquée par des mesures politiques nouvelles qui n’atteignent pas immédiatement leur vitesse de croisière».
Or jusqu’il y a peu, les ministres pouvaient librement réaffecter des marges budgétaires inutilisées en vue de financer d’autres mesures politiques. Sur ce point, le gouvernement a décidé qu’à l’avenir, il serait indispensable d’obtenir l’accord de tous les partis. Or selon Vooruit, il aurait déjà été convenu — verbalement — de prélever les 330 millions d’euros visés sur les seuls excédents des différents cabinets.
Le cabinet Weyts voit les choses autrement, estimant que s’il est en effet possible que les budgets sous-utilisés constituent une partie de la solution, « pour dégager de tels montants, une seule source ne suffit pas ». Pour la N-VA, la décision de freiner certaines dépenses publiques existantes est donc bien sur la table.
Vendredi, déjà, Ben Weyts annonçait également que la décision fédérale d’indexer les salaires des fonctionnaires avec un retard d’un mois s’appliquerait également au personnel de l’administration flamande. Cette décision s’appliquerait-elle aussi aux enseignants ? Cette question divise également la N-VA et Vooruit.
Les socialistes sont extrêmement réticents à ce que l’on touche au mécanisme de l’indexation. Au niveau fédéral, ils considèrent son maintien comme l’un de leurs principaux succès au sein du gouvernement De Wever (N-VA). Lorsque l’on a appris que le report de l’indexation toucherait également le personnel de santé, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) s’est d’ailleurs empressé de rectifier le tir.
Les socialistes préféreraient également que cette mesure épargne les enseignants. Pour eux, il appartient désormais au ministre fédéral du Budget Jan Jambon (N-VA) de préciser quels groupes sont concernés. Mais chez Ben Weyts, les enseignants ont déjà été pris en compte dans le calcul. « Il faudrait que l’échelon fédéral prévoie une exception — or jusqu’à présent, il n’a été question d’exception que pour le secteur des soins de santé ».
Enfin, les socialistes craignent que la N-VA ne veuille étendre le report de l’indexation aux allocations familiales. « Ben Weyts a déjà mis cette proposition sur la table », déclare-t-on au cabinet de la ministre régionale Melissa Depraetere (Vooruit). « Mais pas chez nous. » Du côté du ministre Weyts, on affirme qu’un report d’indexation sur les allocations familiales n’est pas à l’ordre du jour, « mais bien sûr des éléments tels que la transitiepremie (NdT : aide accordée aux chômeurs désireux de se lancer comme indépendants) » ou sur le werkhervattingstoeslag (NdT : prime au retour sur le marché de l’emploi).
Au cours des quelques prochaines semaines, le gouvernement flamand va poursuivre ses travaux d’ajustement budgétaire pour l’année. Les discussions sur le budget 2026 suivront en septembre.