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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Formation bruxelloise : chassez le communautaire, il revient au galop!

([Opinions, Politique] 2025-05-01 (Het Laatste Nieuws))


Si pour le gouvernement De Wever, en place depuis cent jours, l’heure des premières analyses a sonné, Bruxelles n’a toujours pas de gouvernement, onze mois après les élections. Pour peu, cela passerait inaperçu. À l’inauguration d’une brasserie, des politiques PS paradent comme si de rien n’était. Alors, tout va bien dans le meilleur des mondes ? Pas vraiment, non.

D’ordinaire réservé dans son rôle de Premier ministre, Bart De Wever (N-VA) ne mâche pas ses mots sur un sujet : la mal gouvernance de Bruxelles. Et si la capitale devait être placée sous la tutelle fédérale ou soutenue financièrement, c’est une attitude similaire à celle du FMI que le gouvernement fédéral et Bart De Wever adopteraient vis-à-vis de Bruxelles. Comprenez : Bruxelles serait soumise à un régime de rigueur. En Grèce, qui prononce le nom d’Angela Merkel s’expose aux foudres grecques. L’Allemande y est devenue la source de tous les maux depuis l’intervention du FMI dans ce pays. Une posture d’épouvantail que pourrait bientôt endosser Bart De Wever après sa sortie sur Bruxelles. Et le chef de file du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, de rappeller que Bart De Wever est un leader nationaliste et séparatiste. Sur ce point, on ne peut même pas lui donner tort. Ce sont quasiment les faits.

A relire



[1]Bruxelles: «Ahmed Laaouej, prenez vos responsabilités et formez un gouvernement d’extrême gauche!»

En se fendant de telles déclarations, De Wever offre toutefois un cadeau providentiel aux négociateurs bruxellois dans l’impasse. Il incarne désormais le mal extérieur. Comme Merkel en son temps pour les Grecs. C’est pourtant le jeu de blocage défensif des partis à Bruxelles qui paralyse la formation d’un gouvernement. Les attaques institutionnelles internes – du PS surtout – qui figent les Bruxellois néerlandophones. Au demeurant, ces derniers font aussi une fleur à Bart De Wever. On croyait le plaidoyer communautaire de la N-VA mort et enterré ? Vive le communautaire ! Merci Bruxelles ! Ou comment se distribuer des cadeaux politiques sans le moindre intérêt pour les citoyens.

Il y a quelques semaines, le PS a lancé une proposition : former un gouvernement de gauche. Pourquoi hésiter ? Si cela fonctionne, allez-y ! Foncez ! Le temps des calculs est révolu depuis longtemps. Mais dans la capitale de l’Europe, les Engagés n’ont pas voulu se lancer dans un tel attelage aux côtés des communistes. Clap de fin donc pour une coalition que le PS avait d’emblée baptisée « anti-Arizona ». Ironie du sort, seule la N-VA avait déjà voulu charger le fédéral depuis un gouvernement régional. Tiens, tiens !

Pourtant, le gouvernement bruxellois doit avant tout être pro-Bruxelles. Cela veut dire aussi oser élaborer un plan d’assainissement financier et une stratégie de sécurité innovante pour la capitale.

Alors, faut-il encore parler de Bruxelles, la maudite ? Sans nul doute. La Flandre a tendance à se détacher de Bruxelles. À se retrancher derrière les remparts de Gand et d’Anvers. Je m’inscris en faux. Bruxelles est notre cœur économique. Bruxelles est notre capitale. Il serait inconcevable que la Flandre et la Wallonie se rapprochent et que la ville censée réunir tout le monde attise le feu communautaire.

A relire

[2]Qui osera mettre la pression sur le PS bruxellois ?



[1] https://daardaar.be/rubriques/opinions/bruxelles-ahmed-laaouej-prenez-vos-responsabilites-et-formez-un-gouvernement-dextreme-gauche/

[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-osera-mettre-la-pression-sur-le-ps-bruxellois/



One expresses well the love he does not feel.
-- J. A. Karr