Qui est Valerie Van Peel, la très probable remplaçante de Bart De Wever à la N-VA ?
([Politique] 2025-03-01 (DaarDaar))
- Reference: 2025-03_Belgaimage-36955371-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-valerie-van-peel-la-tres-probable-remplacante-de-bart-de-wever-a-la-n-va/
- Source link: https://www.rtbf.be/article/qui-est-valerie-van-peel-la-probable-future-presidente-de-la-n-va-11516287
Elle avait annoncé son départ de la vie politique en juin 2022. Deux ans et demi plus tard, la revoici sur le devant de la scène en Flandre. Le jour de la date butoir, Valerie Van Peel est la seule candidate à la présidence de la N-VA. Qui est la probable future remplaçante de Bart De Wever à la tête du parti nationaliste flamand ?
« Bonjour chers amis,
Voici une lettre que je n’aurais jamais imaginé rédiger jusqu’à il y a peu. »
C’est par ces mots que Valerie Van Peel a commencé sa lettre de candidature à la présidence de la N-VA publiée sur les réseaux sociaux le dimanche 9 mars. Portrait de celle qui fait « le come-back politique de l’année », selon les médias au nord du pays.
[1]Valérie Van Peel, ultrafavorite à la présidence de la N-VA
De prime abord, Valerie Van Peel n’a pas un profil typiquement N-VA. Lors de son enfance, elle a été initiée à la politique à la maison par son père Dirk Van Peel, médecin généraliste, qui a fondé plusieurs partis locaux à Kalmthout dans les années 1970. Il devient ensuite échevin de cette commune de la province anversoise et adhère au CVP, qui deviendra plus tard le CD&V.
Alors que son fils Michael se lance comme humoriste qui critique le monde politique lors de ses populaires conférences de fin d’année, sa fille Valerie commence sa carrière dans le journalisme.
Après des études en sciences de communication à l’université de Gand et un post-graduat en journalisme à Bruxelles, Valerie Van Peel cumule les expériences dans les médias. Elle travaille notamment comme reporter pour le quotidien Het Nieuwsblad avant de devenir journaliste politique pour Actua TV, le média qui est devenu Vlaams Parlement TV. Elle réalise ensuite des interviews politiques pour l’hebdomadaire showbiz Dag Allemaal pendant deux ans.
En 2009, elle laisse tomber sa casquette de journaliste pour se lancer en politique. Elle commence sa carrière comme porte-parole de la N-VA avant de devenir membre du conseil d’administration de la VRT pour le parti. Trois ans plus tard, alors enceinte d’un de ses deux enfants, elle mène campagne pour les communales de Kapellen. Une campagne réussie puisqu’elle devient échevine des Affaires sociales et présidente du CPAS de la commune anversoise. En 2014, elle continue à grimper les échelons et prête serment à la Chambre.
En 2021, Valerie Van Peel est élue vice-présidente de la N-VA et remplace la Bruxelloise Cieltje Van Achter. Elle assure alors la vice-présidence aux côtés du Louvaniste Lorin Parys.
C’est en juin 2022 qu’elle annonce son départ de la vie politique, écœurée par les multiples rejets par la majorité de ses propositions sur le Fonds Amiante émises depuis les bancs de l’opposition.
Ce fonds créé en 2007 vise à indemniser les victimes de maladies causées par l’amiante et à faciliter leur prise en charge médicale. Le souci, selon Valerie Van Peel, c’est que les victimes indemnisées par le fonds ne peuvent pas introduire une action en justice contre l’entreprise à l’origine de la pollution.
[2]Encore un poids lourd de perdu pour la N-VA
Des années durant, l’élue N-VA a tenté de faire passer une modification de cette loi. En vain. « Ce n’était pas une décision facile […] Mais parfois, il faut avoir le courage de laisser la place et d’emprunter de nouvelles voies. Pour moi, le moment est venu. Je ne vais pas cacher que le vote sur le dossier de l’amiante a été la goutte qui a fait déborder le vase », a-t-elle alors expliqué dans une lettre publiée sur Twitter.
Elle quittera quelques mois plus tard son poste de vice-présidente de la N-VA et elle ne se présentera plus aux élections de 2024.
Quelques mois avant les dernières élections fédérales, l’Anversoise ne cachait pas sa déception et son cynisme envers le monde politique : « Ça ne fonctionne plus », expliquait-elle lors de l’émission De Zevende Dag. « La politique tourne de plus en plus autour de la survie des politiciens et des partis eux-mêmes, elle se concentre bien trop peu sur le contenu. »
Outre la défense des victimes de l’amiante, l’ex-députée fédérale s’est aussi investie dans la protection des victimes d’abus sexuels. Dans l’opposition, elle s’est associée à John Crombez, alors président du parti socialiste flamand dans la majorité, pour faire adopter une proposition de loi pour rendre l’abus sexuel sur mineurs imprescriptible au Parlement fédéral.
Valerie Van Peel savait par ailleurs de quoi elle parlait : en 2017, elle a témoigné dans les médias sur les abus qu’elle-même avait subis enfant. « Je devais avoir environ 6, 7 ou 8 ans », a-t-elle déclaré dans l’émission De Afspraak sur la VRT. « Je ne peux pas le dire avec précision, car on vit une telle expérience d’une manière très différente à cet âge par rapport à la façon dont on l’interprète plus tard. Mais je sais combien il est difficile de traverser ce processus et de parvenir à mettre des mots sur ce que l’on a vécu. »
S’allier aux socialistes et défendre les plus vulnérables : deux engagements qui lui ont valu d’être perçue comme le visage « social » ou « modéré » de la N-VA.
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Plus de deux ans après avoir annoncé son départ de la politique, Valerie Van Peel revient sur le devant de la scène. Elle présente sa candidature pour remplacer Bart De Wever après 20 ans de présidence de la N-VA. Il s’agit du « come-back politique de l’année », selon le journaliste politique de la VRT Ivan De Vadder.
L’Anversoise bénéficie par ailleurs du soutien des cadres de la N-VA. Bart De Wever se montre par exemple ravi de sa candidature dans un [3]article du Nieuwsblad traduit par DaarDaar : « En tant qu’ancien président du parti, je préfère m’abstenir de tout commentaire quant aux élections internes à venir […] Mais il est vrai que je connais Valerie depuis longtemps, je connais sa valeur. Sur le plan humain, le simple fait qu’elle ait retrouvé foi en la politique et souhaite reprendre le combat me réjouit beaucoup. »
Il reste moins de 24 heures à d’autres candidats pour entrer dans la danse, mais cette option semble de plus en plus compromise, conclut Arnout Gyssels, le journaliste auteur de l’article : « Les autres candidats peuvent se manifester jusqu’au 17 mars, mais battre Valerie Van Peel sera une gageure.
[4]La N-VA recherche un nouveau président… pour jouer les figurants
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/valerie-van-peel-ultrafavorite-pour-la-presidence-de-la-n-va/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/encore-un-poids-lourd-de-perdu-pour-la-n-va/
[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/valerie-van-peel-ultrafavorite-pour-la-presidence-de-la-n-va/
[4] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-n-va-recherche-un-nouveau-president-pour-jouer-les-figurants/
« Bonjour chers amis,
Voici une lettre que je n’aurais jamais imaginé rédiger jusqu’à il y a peu. »
C’est par ces mots que Valerie Van Peel a commencé sa lettre de candidature à la présidence de la N-VA publiée sur les réseaux sociaux le dimanche 9 mars. Portrait de celle qui fait « le come-back politique de l’année », selon les médias au nord du pays.
[1]Valérie Van Peel, ultrafavorite à la présidence de la N-VA
De journaliste à vice-présidente de la N-VA
De prime abord, Valerie Van Peel n’a pas un profil typiquement N-VA. Lors de son enfance, elle a été initiée à la politique à la maison par son père Dirk Van Peel, médecin généraliste, qui a fondé plusieurs partis locaux à Kalmthout dans les années 1970. Il devient ensuite échevin de cette commune de la province anversoise et adhère au CVP, qui deviendra plus tard le CD&V.
Alors que son fils Michael se lance comme humoriste qui critique le monde politique lors de ses populaires conférences de fin d’année, sa fille Valerie commence sa carrière dans le journalisme.
Après des études en sciences de communication à l’université de Gand et un post-graduat en journalisme à Bruxelles, Valerie Van Peel cumule les expériences dans les médias. Elle travaille notamment comme reporter pour le quotidien Het Nieuwsblad avant de devenir journaliste politique pour Actua TV, le média qui est devenu Vlaams Parlement TV. Elle réalise ensuite des interviews politiques pour l’hebdomadaire showbiz Dag Allemaal pendant deux ans.
En 2009, elle laisse tomber sa casquette de journaliste pour se lancer en politique. Elle commence sa carrière comme porte-parole de la N-VA avant de devenir membre du conseil d’administration de la VRT pour le parti. Trois ans plus tard, alors enceinte d’un de ses deux enfants, elle mène campagne pour les communales de Kapellen. Une campagne réussie puisqu’elle devient échevine des Affaires sociales et présidente du CPAS de la commune anversoise. En 2014, elle continue à grimper les échelons et prête serment à la Chambre.
En 2021, Valerie Van Peel est élue vice-présidente de la N-VA et remplace la Bruxelloise Cieltje Van Achter. Elle assure alors la vice-présidence aux côtés du Louvaniste Lorin Parys.
Le dossier de l’amiante : la goutte de trop
C’est en juin 2022 qu’elle annonce son départ de la vie politique, écœurée par les multiples rejets par la majorité de ses propositions sur le Fonds Amiante émises depuis les bancs de l’opposition.
Ce fonds créé en 2007 vise à indemniser les victimes de maladies causées par l’amiante et à faciliter leur prise en charge médicale. Le souci, selon Valerie Van Peel, c’est que les victimes indemnisées par le fonds ne peuvent pas introduire une action en justice contre l’entreprise à l’origine de la pollution.
[2]Encore un poids lourd de perdu pour la N-VA
Des années durant, l’élue N-VA a tenté de faire passer une modification de cette loi. En vain. « Ce n’était pas une décision facile […] Mais parfois, il faut avoir le courage de laisser la place et d’emprunter de nouvelles voies. Pour moi, le moment est venu. Je ne vais pas cacher que le vote sur le dossier de l’amiante a été la goutte qui a fait déborder le vase », a-t-elle alors expliqué dans une lettre publiée sur Twitter.
Elle quittera quelques mois plus tard son poste de vice-présidente de la N-VA et elle ne se présentera plus aux élections de 2024.
Quelques mois avant les dernières élections fédérales, l’Anversoise ne cachait pas sa déception et son cynisme envers le monde politique : « Ça ne fonctionne plus », expliquait-elle lors de l’émission De Zevende Dag. « La politique tourne de plus en plus autour de la survie des politiciens et des partis eux-mêmes, elle se concentre bien trop peu sur le contenu. »
Le visage « social » de la N-VA
Outre la défense des victimes de l’amiante, l’ex-députée fédérale s’est aussi investie dans la protection des victimes d’abus sexuels. Dans l’opposition, elle s’est associée à John Crombez, alors président du parti socialiste flamand dans la majorité, pour faire adopter une proposition de loi pour rendre l’abus sexuel sur mineurs imprescriptible au Parlement fédéral.
Valerie Van Peel savait par ailleurs de quoi elle parlait : en 2017, elle a témoigné dans les médias sur les abus qu’elle-même avait subis enfant. « Je devais avoir environ 6, 7 ou 8 ans », a-t-elle déclaré dans l’émission De Afspraak sur la VRT. « Je ne peux pas le dire avec précision, car on vit une telle expérience d’une manière très différente à cet âge par rapport à la façon dont on l’interprète plus tard. Mais je sais combien il est difficile de traverser ce processus et de parvenir à mettre des mots sur ce que l’on a vécu. »
S’allier aux socialistes et défendre les plus vulnérables : deux engagements qui lui ont valu d’être perçue comme le visage « social » ou « modéré » de la N-VA.
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Une voie royale vers la présidence ?
Plus de deux ans après avoir annoncé son départ de la politique, Valerie Van Peel revient sur le devant de la scène. Elle présente sa candidature pour remplacer Bart De Wever après 20 ans de présidence de la N-VA. Il s’agit du « come-back politique de l’année », selon le journaliste politique de la VRT Ivan De Vadder.
L’Anversoise bénéficie par ailleurs du soutien des cadres de la N-VA. Bart De Wever se montre par exemple ravi de sa candidature dans un [3]article du Nieuwsblad traduit par DaarDaar : « En tant qu’ancien président du parti, je préfère m’abstenir de tout commentaire quant aux élections internes à venir […] Mais il est vrai que je connais Valerie depuis longtemps, je connais sa valeur. Sur le plan humain, le simple fait qu’elle ait retrouvé foi en la politique et souhaite reprendre le combat me réjouit beaucoup. »
Il reste moins de 24 heures à d’autres candidats pour entrer dans la danse, mais cette option semble de plus en plus compromise, conclut Arnout Gyssels, le journaliste auteur de l’article : « Les autres candidats peuvent se manifester jusqu’au 17 mars, mais battre Valerie Van Peel sera une gageure.
[4]La N-VA recherche un nouveau président… pour jouer les figurants
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/valerie-van-peel-ultrafavorite-pour-la-presidence-de-la-n-va/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/encore-un-poids-lourd-de-perdu-pour-la-n-va/
[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/valerie-van-peel-ultrafavorite-pour-la-presidence-de-la-n-va/
[4] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-n-va-recherche-un-nouveau-president-pour-jouer-les-figurants/