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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Valérie Van Peel, ultrafavorite à la présidence de la N-VA

([Politique] 2025-03-01 (Het Nieuwsblad))


Officiellement, les membres de la N-VA doivent encore se prononcer, mais la présidence de la N-VA semble d’ores et déjà acquise à Valérie Van Peel. « C’est une lettre que récemment encore, je ne pensais pas écrire. Mais comme le disait John Lennon : « Life is what happens to you while you’re busy making other plans », écrit-elle sur les réseaux sociaux. « Si tel est le souhait des membres, je me mettrai pleinement au service de notre grand parti populaire pour le renforcer dans les années à venir », y annonce-t-elle.

Voilà ce que l’on appelle un revirement. Il y a moins d’un an, Valérie Van Peel tournait les talons à la politique, écœurée par les multiples rejets par la majorité des propositions sur le fonds amiante qu’elle avait émises depuis les bancs de l’opposition. « L’envie de me battre pour les dossiers était toujours là, mais j’étais tellement atteinte par les jeux politiques – au détriment souvent des plus vulnérables – que j’avais besoin de temps pour retrouver foi et espoir en la politique. »

C’est manifestement chose faite. De plus, la donne a aujourd’hui considérablement changé. Bart De Wever, désormais Premier ministre, a pris la tête de la coalition Arizona. Pour la première fois en vingt ans, la N-VA doit se chercher un nouveau président. Et le nom de Valérie Van Peel a immédiatement circulé. Ancienne vice-présidente, elle est considérée comme une proche du bourgmestre d’Anvers. Issue de l’aile modérée du parti, elle présente aussi un profil atypique à la N-VA.

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[1]Encore un poids lourd de perdu pour la N-VA

Pas de foire d’empoigne



Valérie Van Peel bénéficie en tout cas du soutien de la direction du parti. Bart De Wever se montre ravi de sa candidature. « En tant qu’ancien président du parti, je préfère m’abstenir de tout commentaire quant aux élections internes à venir », indique-t-il. « Mon successeur sera élu par les membres du parti, pas par la direction du parti et encore moins par moi. Mais il est vrai que je connais Valérie depuis longtemps, je connais sa valeur. Sur le plan humain, le simple fait qu’elle ait retrouvé foi en la politique et souhaite reprendre le combat me réjouit beaucoup. »

Bart De Wever n’est pas le seul à saluer ce retour. Zuhal Demir n’a pas attendu pour exprimer son soutien. Le ministre-président flamand Matthias Diependaele applaudit à son tour « qu’un talent politique comme Valérie Van Peel veuille revenir en politique et s’y engager pour prendre les rênes du parti ». Et d’ajouter avec prudence : « Je ne veux bien sûr pas anticiper le processus de décision prévu dans nos statuts : le choix du successeur de Bart De Wever revient à nos membres ». Respect de la démocratie oblige.

Dans un parti aussi soudé que la N-VA, ces marques de soutien ne trompent pas. De toute évidence, Valérie Van Peel est la candidate de l’establishment. Un establishment qui, après une victoire électorale inespérée, a fourni deux chefs de gouvernement et bon nombre de ministres qui se sont vu confier de solides portefeuilles. Un scénario aux antipodes du CD&V ou de l’Open VLD, où tout le monde peut poser sa candidature à la présidence. « Chez nous, ce ne sera pas la foire d’empoigne », affirmait un député voici quelques semaines. La passation de pouvoir devrait s’opérer en souplesse, sans encombre. En ce qui concerne la présidence, en tout cas. Depuis le seize, Bart De Wever reste le numéro un incontesté de son parti.

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[2]Bart De Wever, un phénomène politique plus durable que Léonid Brejnev ?

Pas un candidat de Flandre occidentale



D’autres candidats peuvent toutefois tenter leur chance. Le nouveau chef de groupe fédéral, Axel Ronse, par exemple, a indiqué qu’il envisageait une éventuelle candidature. Il vient de Flandre occidentale, une province où la N-VA manque traditionnellement de figures de proue, notamment parce que Sander Loones a refusé le poste ministériel qui lui était proposé. Un président de parti, à qui reviendrait principalement un rôle d’appui, serait le bienvenu. Mais entre-temps, Axel Ronse s’est ravisé, se ralliant à Valérie Van Peel. « Quel comeback ! Allez, Valérie ! Tu as tout mon soutien », lance-t-il.

Si Valérie Van Peel est élue, la présidence reviendra une fois encore à la « périphérie dorée » autour d’Anvers, comme Bart De Wever aime désigner les communes de sa ville et de ses environs : son fief et le véritable bastion de son parti, depuis lequel il surpasse toutes les autres formations.

Les autres candidats peuvent se manifester jusqu’au 17 mars, mais battre Valérie Van Peel sera une gageure.

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[3]La N-VA recherche un nouveau président… pour jouer les figurants



[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/encore-un-poids-lourd-de-perdu-pour-la-n-va/

[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/bart-de-wever-un-phenomene-politique-plus-durable-que-leonid-brejnev/

[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-n-va-recherche-un-nouveau-president-pour-jouer-les-figurants/



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-- Dr. David Butler, British psephologist