Come-back 25 ans après : quand K3 rime avec nostalgie
([Culture et Médias] 2025-03-01 (Het Nieuwsblad))
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- Source link: https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20250324_97421312#:~:text=Op%20sociale%20media%20werd%20wat,Het%20is%20onterecht.&text=K3%20is%20geen%20kunst%20met%20een%20grote%20'K'.
Le groupe K3 a annoncé son grand retour sur scène. Sur les réseaux sociaux, les réactions ironiques, voire moqueuses, ont immédiatement fusé. Celles et ceux qui ont passé des heures derrière leur ordinateur dans l’espoir d’obtenir des tickets en ont notamment pris pour leur grade. Des railleries injustifiées.
Certes, les K3 n’entreront jamais au panthéon de la chanson. Aucun des titres du répertoire du trio original ne figurera dans le classement des 1 000 meilleures chansons pop de tous les temps. Et les 200 000 personnes qui ont réussi à se procurer un ticket en sont bien conscientes. Ce qu’elles recherchent, c’est avant tout un moment de nostalgie. Elles veulent se remémorer des souvenirs de leur tendre jeunesse, mais aussi se replonger dans une époque, en se disant que c’était mieux avant. Un point de vue qui n’est pas sans danger : Donald Trump a fait campagne en rabâchant son « Make America Great Again » à tout bout de champ, et de nombreux partis d’extrême droite en Europe surfent également sur cette vague.
Les têtes pensantes de Studio 100 ont toujours su capter l’air du temps. Sans réinventer la roue, la maison de production flamande souffle dans le sens du vent et gonfle les tendances. La reformation du groupe XINK, sur fond de nostalgie, a sans doute été une source d’inspiration. Et l’énorme engouement autour du retour d’Oasis s’inscrit dans la même veine. À l’époque, pourtant, lorsque les jeunes rockeurs de Manchester se produisaient sur les planches de Werchter, les festivaliers en profitaient pour aller manger un bout ou faire une pause sanitaire, sans se douter que certains morceaux deviendraient de véritables tubes interplanétaires par la suite.
[1]Expédition PopNord : K3 prend la défense des homosexuels
Au départ, K3 avait prévu quatre concerts. Il y a à présent quatorze dates au Sportpaleis, et ce n’est pas fini. Un succès retentissant. Pour le plus grand bonheur du portefeuille de Gert Verhulst et Hans Bourlon. Mais où est le mal, quand il est question de refrains entraînants, de robes arc-en-ciel, de petites chorégraphies et de rimes enfantines ? Il suffit de jeter un œil à la programmation des festivals estivaux : on y retrouve évidemment chaque année des artistes émergents, mais aussi des noms qui agissent à la façon d’une madeleine de Proust. Nostalgie, quand tu nous tiens. Ce sentiment refait toujours surface lorsque le monde devient incertain. N’en déplaise aux puristes du rock et aux ardents défenseurs de l’art avec un grand « A ». Et en ce moment, force est de constater que nous nageons en eaux troubles.
Comme l’a écrit un internaute sur X : « Peu importe ce qui se passe dans le monde. Les vraies K3 refont un bout de chemin ensemble, et c’est tout ce qui compte. » Une parenthèse enchantée, un instant hors du temps. Qui, sait-on jamais, évitera quelques burn-out et autres crises d’angoisse. Ce n’était sans doute pas l’intention première de Hans, Gert et des trois chanteuses. Mais par les temps qui courent, les effets secondaires salutaires sont les bienvenus.
[1] https://daardaar.be/rubriques/expedition-popnord-k3-prend-la-defense-des-homosexuelles/
Certes, les K3 n’entreront jamais au panthéon de la chanson. Aucun des titres du répertoire du trio original ne figurera dans le classement des 1 000 meilleures chansons pop de tous les temps. Et les 200 000 personnes qui ont réussi à se procurer un ticket en sont bien conscientes. Ce qu’elles recherchent, c’est avant tout un moment de nostalgie. Elles veulent se remémorer des souvenirs de leur tendre jeunesse, mais aussi se replonger dans une époque, en se disant que c’était mieux avant. Un point de vue qui n’est pas sans danger : Donald Trump a fait campagne en rabâchant son « Make America Great Again » à tout bout de champ, et de nombreux partis d’extrême droite en Europe surfent également sur cette vague.
Les têtes pensantes de Studio 100 ont toujours su capter l’air du temps. Sans réinventer la roue, la maison de production flamande souffle dans le sens du vent et gonfle les tendances. La reformation du groupe XINK, sur fond de nostalgie, a sans doute été une source d’inspiration. Et l’énorme engouement autour du retour d’Oasis s’inscrit dans la même veine. À l’époque, pourtant, lorsque les jeunes rockeurs de Manchester se produisaient sur les planches de Werchter, les festivaliers en profitaient pour aller manger un bout ou faire une pause sanitaire, sans se douter que certains morceaux deviendraient de véritables tubes interplanétaires par la suite.
[1]Expédition PopNord : K3 prend la défense des homosexuels
Au départ, K3 avait prévu quatre concerts. Il y a à présent quatorze dates au Sportpaleis, et ce n’est pas fini. Un succès retentissant. Pour le plus grand bonheur du portefeuille de Gert Verhulst et Hans Bourlon. Mais où est le mal, quand il est question de refrains entraînants, de robes arc-en-ciel, de petites chorégraphies et de rimes enfantines ? Il suffit de jeter un œil à la programmation des festivals estivaux : on y retrouve évidemment chaque année des artistes émergents, mais aussi des noms qui agissent à la façon d’une madeleine de Proust. Nostalgie, quand tu nous tiens. Ce sentiment refait toujours surface lorsque le monde devient incertain. N’en déplaise aux puristes du rock et aux ardents défenseurs de l’art avec un grand « A ». Et en ce moment, force est de constater que nous nageons en eaux troubles.
Comme l’a écrit un internaute sur X : « Peu importe ce qui se passe dans le monde. Les vraies K3 refont un bout de chemin ensemble, et c’est tout ce qui compte. » Une parenthèse enchantée, un instant hors du temps. Qui, sait-on jamais, évitera quelques burn-out et autres crises d’angoisse. Ce n’était sans doute pas l’intention première de Hans, Gert et des trois chanteuses. Mais par les temps qui courent, les effets secondaires salutaires sont les bienvenus.
[1] https://daardaar.be/rubriques/expedition-popnord-k3-prend-la-defense-des-homosexuelles/