La littérature germanophone, vedette de la Foire du livre de Bruxelles 2025
([Culture et Médias] 2025-03-01 (GrenzEcho))
- Reference: 2025-03_Belgaimage-114996702-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/la-litterature-germanophone-vedette-de-la-foire-du-livre-de-bruxelles-2025/
- Source link: https://www.grenzecho.net/120244/artikel/2025-03-13/foire-du-livre-ruckt-brussel-deutschsprachige-literatur-ins-rampenlicht
Cette année, la Foire du livre met à l’honneur une invitée particulière : la littérature germanophone présentée sous le thème « Wanderlust : Voyager à travers la littérature de langue allemande ». Au menu : une programmation très variée et des autrices et auteurs venus de tout l’espace germanophone européen : Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique, Luxembourg et Liechtenstein. Installé sur un stand de 100 mètres carrés, le pavillon « German Stories » invite à la découverte du paysage littéraire germanophone dans toute sa diversité.
Pour l’occasion, une trentaine de maisons d’édition germanophones, dont le quotidien GrenzEcho, présentent leur sélection d’ouvrages, allant des romans, aux livres enfants et jeunesse, en passant par la bande dessinée et le roman graphique. Niché au cœur de la Gare Maritime, l’ancienne gare de marchandises à l’architecture étonnante, le pavillon germanophone n’est pas seulement un lieu d’exposition, c’est aussi un espace de rencontre interactif. Le public peut s’attarder dans les coins lecture, rencontrer auteurs/autrices et éditeurs/éditrices et discuter avec des experts des évolutions qui animent le secteur.
« À la Foire du livre, nous célébrons la puissance infinie des mots. Nous mettons à l’honneur la langue allemande, une langue qui a produit des œuvres majeures au fil des siècles et qui a profondément influencé la pensée et la littérature européennes », a affirmé le ministre-président de la Communauté germanophone Oliver Paasch (ProDG) lors de l’ouverture des portes mercredi soir. « Telle une passerelle, la foire réunit écrivains, éditeurs et lecteurs dans un espace de découverte et d’échange. »
A relire
[1]La culture : clé d’une meilleure compréhension entre les communautés
C’est à un partenariat avec la Foire du livre de Francfort que l’on doit la présence de la littérature germanophone à Bruxelles, avec le soutien financier du ministère allemand des Affaires étrangères et d’autres partenaires. Au travers de sa contribution financière, la représentation de la Communauté germanophone à Bruxelles entend aussi œuvrer à la visibilité de la culture germanophone en Belgique. La performance « spoken word » de l’artiste Jessy James LaFleur, originaire de La Calamine, va aussi dans ce sens. Sur scène, elle a captivé le public par sa puissance poétique et critique, révélant l’importance de la langue et l’identité. En allemand et en français, elle a livré un plaidoyer poignant et authentique pour la liberté, dans une Europe qui « vire de plus en plus à droite ». « Une Europe dans laquelle je ne veux pas que nous nous abîmions dans les prochaines décennies », a-t-elle expliqué.
Au programme de la Foire du livre figure aussi un débat sur le thème de la traduction littéraire en présence de l’auteur Bruno Kartheuser, issu de la région Ostbelgien. La mise à l’honneur de la langue allemande à cet événement francophone veut avant tout resserrer les liens. En ces temps d’incertitudes géopolitiques, la foire, qui est gratuite, entend souligner que pour s’affirmer, l’Europe a besoin de compréhension mutuelle et d’échanges culturels.
La culture européenne est essentielle et le multilinguisme devrait aller de soi. La distance, souvent constatée, entre cultures francophone et germanophone est aussi largement abordée. Inspiré du romantisme allemand, le thème « Wanderlust » invite au voyage et à la découverte littéraire. Il fait écho à une profonde aspiration à la liberté, à la nature, à un désir d’explorer la nouveauté, comme dans le célèbre tableau de Caspar David Friedrich, « Le voyageur contemplant une mer de brouillard », explique l’ambassadeur d’Allemagne en Belgique, Martin Kotthaus, en inaugurant le pavillon « German Stories ».
A relire
[2]Et si les universitaires pouvaient écrire des livres qui plaisent?
Cette envie d’ailleurs ( Wanderlust ) ouvre de nouvelles perspectives et jette des ponts entre les littératures européennes. « Par essence, le livre a toujours été un espace de liberté, une ouverture sur les autres, un passeport pour la découverte », a déclaré Oliver Paasch, qui pour illustrer cette symbolique a prononcé un discours commun avec son homologue à la Communauté française, Elisabeth Degryse (Les Engagés). « Le livre permet de dépasser les frontières, fussent-elles géographiques, linguistiques ou mentales. »
La foire accueille plus de vingt événements réunissant des écrivains germanophones et francophones dans un dialogue captivant entre les littératures des deux cultures. De grands noms comme Daniel Kehlmann, Bernhard Schlink, Nino Haratischwili, Lukas Bärfuss et Antje Rávik Strubel côtoieront des auteurs francophones comme Vanessa Springora, Antoine Wauters et Josée Kamoun.
En ce sens, la thématique « Habiter le monde » prête à la réflexion sur la solidarité et l’importance d’une Europe unie, par des liens politiques, mais aussi culturels. Il s’agit de démonter les préjugés et de mettre en exergue la proximité culturelle entre les pays européens. L’auteur de l’ouvrage « Les arpenteurs du monde », Daniel Kehlmann, s’est exprimé jeudi à Bozar sur son dernier livre « Jeux de lumière ». Quant à l’écrivaine germano-géorgienne Nino Haratischwili, elle a présenté sa dernière œuvre « Une lumière vacillante ».
À côté des lectures classiques, la foire se penche aussi sur des thématiques sociales et politiques d’actualité. Elle met aussi en relief les liens entre littérature et cinéma, les évolutions dans le monde de la bande dessinée et le rôle de la traduction, pont entre les cultures. Jeudi, l’écrivain germanophone belge Bruno Kartheuser a pris part à une table ronde intitulée « Traduire les langues allemandes non allemandes » organisée dans le cadre des Miscellanées traduisantes.
A relire
[3]Mariage de Lize Spit et Thomas Gunzig, un simulacre pour stimuler les flux littéraires Nord-Sud
[1] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/la-culture-cle-dune-meilleure-comprehension-entre-les-deux-communautes/
[2] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/universitaires-vanloo/
[3] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/mariage-de-lize-spit-et-thomas-gunzig-un-simulacre-pour-stimuler-les-flux-litteraires-nord-sud/
Pour l’occasion, une trentaine de maisons d’édition germanophones, dont le quotidien GrenzEcho, présentent leur sélection d’ouvrages, allant des romans, aux livres enfants et jeunesse, en passant par la bande dessinée et le roman graphique. Niché au cœur de la Gare Maritime, l’ancienne gare de marchandises à l’architecture étonnante, le pavillon germanophone n’est pas seulement un lieu d’exposition, c’est aussi un espace de rencontre interactif. Le public peut s’attarder dans les coins lecture, rencontrer auteurs/autrices et éditeurs/éditrices et discuter avec des experts des évolutions qui animent le secteur.
« À la Foire du livre, nous célébrons la puissance infinie des mots. Nous mettons à l’honneur la langue allemande, une langue qui a produit des œuvres majeures au fil des siècles et qui a profondément influencé la pensée et la littérature européennes », a affirmé le ministre-président de la Communauté germanophone Oliver Paasch (ProDG) lors de l’ouverture des portes mercredi soir. « Telle une passerelle, la foire réunit écrivains, éditeurs et lecteurs dans un espace de découverte et d’échange. »
A relire
[1]La culture : clé d’une meilleure compréhension entre les communautés
C’est à un partenariat avec la Foire du livre de Francfort que l’on doit la présence de la littérature germanophone à Bruxelles, avec le soutien financier du ministère allemand des Affaires étrangères et d’autres partenaires. Au travers de sa contribution financière, la représentation de la Communauté germanophone à Bruxelles entend aussi œuvrer à la visibilité de la culture germanophone en Belgique. La performance « spoken word » de l’artiste Jessy James LaFleur, originaire de La Calamine, va aussi dans ce sens. Sur scène, elle a captivé le public par sa puissance poétique et critique, révélant l’importance de la langue et l’identité. En allemand et en français, elle a livré un plaidoyer poignant et authentique pour la liberté, dans une Europe qui « vire de plus en plus à droite ». « Une Europe dans laquelle je ne veux pas que nous nous abîmions dans les prochaines décennies », a-t-elle expliqué.
Au programme de la Foire du livre figure aussi un débat sur le thème de la traduction littéraire en présence de l’auteur Bruno Kartheuser, issu de la région Ostbelgien. La mise à l’honneur de la langue allemande à cet événement francophone veut avant tout resserrer les liens. En ces temps d’incertitudes géopolitiques, la foire, qui est gratuite, entend souligner que pour s’affirmer, l’Europe a besoin de compréhension mutuelle et d’échanges culturels.
La culture européenne est essentielle et le multilinguisme devrait aller de soi. La distance, souvent constatée, entre cultures francophone et germanophone est aussi largement abordée. Inspiré du romantisme allemand, le thème « Wanderlust » invite au voyage et à la découverte littéraire. Il fait écho à une profonde aspiration à la liberté, à la nature, à un désir d’explorer la nouveauté, comme dans le célèbre tableau de Caspar David Friedrich, « Le voyageur contemplant une mer de brouillard », explique l’ambassadeur d’Allemagne en Belgique, Martin Kotthaus, en inaugurant le pavillon « German Stories ».
A relire
[2]Et si les universitaires pouvaient écrire des livres qui plaisent?
Cette envie d’ailleurs ( Wanderlust ) ouvre de nouvelles perspectives et jette des ponts entre les littératures européennes. « Par essence, le livre a toujours été un espace de liberté, une ouverture sur les autres, un passeport pour la découverte », a déclaré Oliver Paasch, qui pour illustrer cette symbolique a prononcé un discours commun avec son homologue à la Communauté française, Elisabeth Degryse (Les Engagés). « Le livre permet de dépasser les frontières, fussent-elles géographiques, linguistiques ou mentales. »
La foire accueille plus de vingt événements réunissant des écrivains germanophones et francophones dans un dialogue captivant entre les littératures des deux cultures. De grands noms comme Daniel Kehlmann, Bernhard Schlink, Nino Haratischwili, Lukas Bärfuss et Antje Rávik Strubel côtoieront des auteurs francophones comme Vanessa Springora, Antoine Wauters et Josée Kamoun.
En ce sens, la thématique « Habiter le monde » prête à la réflexion sur la solidarité et l’importance d’une Europe unie, par des liens politiques, mais aussi culturels. Il s’agit de démonter les préjugés et de mettre en exergue la proximité culturelle entre les pays européens. L’auteur de l’ouvrage « Les arpenteurs du monde », Daniel Kehlmann, s’est exprimé jeudi à Bozar sur son dernier livre « Jeux de lumière ». Quant à l’écrivaine germano-géorgienne Nino Haratischwili, elle a présenté sa dernière œuvre « Une lumière vacillante ».
À côté des lectures classiques, la foire se penche aussi sur des thématiques sociales et politiques d’actualité. Elle met aussi en relief les liens entre littérature et cinéma, les évolutions dans le monde de la bande dessinée et le rôle de la traduction, pont entre les cultures. Jeudi, l’écrivain germanophone belge Bruno Kartheuser a pris part à une table ronde intitulée « Traduire les langues allemandes non allemandes » organisée dans le cadre des Miscellanées traduisantes.
A relire
[3]Mariage de Lize Spit et Thomas Gunzig, un simulacre pour stimuler les flux littéraires Nord-Sud
[1] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/la-culture-cle-dune-meilleure-comprehension-entre-les-deux-communautes/
[2] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/universitaires-vanloo/
[3] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/mariage-de-lize-spit-et-thomas-gunzig-un-simulacre-pour-stimuler-les-flux-litteraires-nord-sud/