Qui osera mettre la pression sur le PS bruxellois ?
([Opinions, Politique] 2025-03-01 (De Standaard))
- Reference: 2025-03_Belgaimage-114945559-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-osera-mettre-la-pression-sur-le-ps-bruxellois/
- Source link: https://www.standaard.be/cnt/dmf20250317_97602008
La semaine passée, les deux informateurs bruxellois ont organisé des dizaines de rencontres bilatérales, qu’ils ont solennellement intitulées « tables de dialogues », et qui ont accouché d’une conclusion étonnante : tant Elke Van den Brandt (Groen) que Christophe De Beukelaer (Les Engagés) soutiennent le véto du PS contre la présence de la N-VA dans l’exécutif bruxellois. Incapables de trouver la moindre alternative, ils se sont auto-attribué un brevet d’incompétence.
La concertation de lundi après-midi n’a apporté aucun réconfort. Le repêchage de mercredi ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices, étant donné que l’Open VLD n’a pas envie de lâcher la N-VA. Contrairement à Groen et à Vooruit, le président régional du parti, Frédéric De Gucht, entend bien honorer l’accord entre les quatre formations flamandes. Un libéral flamand qui reste sur ses positions, autant dire qu’à Bruxelles, ça ne court pas les rues. Et ailleurs encore moins.
Pour l’Open VLD, la question est capitale, tant le parti lutte en Flandre pour exister. En effet, les sondages d’opinion créditent le les bleus d’un score avoisinant le seuil électoral. La présidente, Eva De Bleeker, est sur un siège éjectable. À Bruxelles, De Gucht se montre « raisonnablement intransigeant », pour reprendre le slogan électoral de son père à l’époque.
[1]Fusillades à Anderlecht: «M. le ministre-président, que dois-je dire à mes enfants?»
Mais la question n’est pas que politique. En termes de contenu, De Gucht marque aussi un point. Bruxelles doit faire face à des défis gigantesques. Les problèmes de sécurité sont devenus imprévisibles, comme l’a démontré la énième fusillade à Anderlecht lundi soir. La fusion des zones de police demandera des compétences dont semble manquer le personnel politique bruxellois. Le gouffre budgétaire atteint le niveau de la fosse des Mariannes. Pour assurer une coopération sans accroc, il est logique de faire monter à bord la N-VA, qui compte dans ses rangs le ministre-président flamand et le Premier ministre.
« Les politiques bruxellois auront beau se plaindre, après 282 jours d’impuissance totale, ils ne méritent plus le moindre respect, mais bien un profond mépris. »
Peut-on mettre le PS sous pression pour qu’il renonce à son véto contre les nationalistes flamands ? C’est cette piste-là que les informateurs auraient mieux fait d’explorer. Les socialistes francophones ont perdu les élections. Le parti est clairement responsable de la mauvaise gouvernance de ces vingt dernières années. Pourtant, le ténor du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, se comporte comme un pacha qui, d’autorité, bat et distribue les cartes.
Pour que la situation s’améliore, il faut d’abord qu’elle s’empire. Cette boutade, qui compte parmi les favorites des politiques en perte de contrôle, vaut certainement pour Bruxelles. Tôt ou tard, la région ne pourra plus emprunter sans garantie du fédéral. Et à ce moment-là, Bart De Wever (N-VA) pourra imposer ses conditions. Les politiques bruxellois auront beau se plaindre, après 282 jours d’impuissance totale, ils ne méritent plus le moindre respect, mais bien un profond mépris.
[2]Les francophones posent une bombe sous la formation du gouvernement bruxellois
[1] https://daardaar.be/rubriques/fusillades-anderlecht-ministre-president-enfants/
[2] https://daardaar.be/rubriques/societe/les-francophones-posent-une-bombe-sous-la-formation-du-gouvernement-bruxellois/
La concertation de lundi après-midi n’a apporté aucun réconfort. Le repêchage de mercredi ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices, étant donné que l’Open VLD n’a pas envie de lâcher la N-VA. Contrairement à Groen et à Vooruit, le président régional du parti, Frédéric De Gucht, entend bien honorer l’accord entre les quatre formations flamandes. Un libéral flamand qui reste sur ses positions, autant dire qu’à Bruxelles, ça ne court pas les rues. Et ailleurs encore moins.
Pour l’Open VLD, la question est capitale, tant le parti lutte en Flandre pour exister. En effet, les sondages d’opinion créditent le les bleus d’un score avoisinant le seuil électoral. La présidente, Eva De Bleeker, est sur un siège éjectable. À Bruxelles, De Gucht se montre « raisonnablement intransigeant », pour reprendre le slogan électoral de son père à l’époque.
[1]Fusillades à Anderlecht: «M. le ministre-président, que dois-je dire à mes enfants?»
Mais la question n’est pas que politique. En termes de contenu, De Gucht marque aussi un point. Bruxelles doit faire face à des défis gigantesques. Les problèmes de sécurité sont devenus imprévisibles, comme l’a démontré la énième fusillade à Anderlecht lundi soir. La fusion des zones de police demandera des compétences dont semble manquer le personnel politique bruxellois. Le gouffre budgétaire atteint le niveau de la fosse des Mariannes. Pour assurer une coopération sans accroc, il est logique de faire monter à bord la N-VA, qui compte dans ses rangs le ministre-président flamand et le Premier ministre.
« Les politiques bruxellois auront beau se plaindre, après 282 jours d’impuissance totale, ils ne méritent plus le moindre respect, mais bien un profond mépris. »
Peut-on mettre le PS sous pression pour qu’il renonce à son véto contre les nationalistes flamands ? C’est cette piste-là que les informateurs auraient mieux fait d’explorer. Les socialistes francophones ont perdu les élections. Le parti est clairement responsable de la mauvaise gouvernance de ces vingt dernières années. Pourtant, le ténor du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, se comporte comme un pacha qui, d’autorité, bat et distribue les cartes.
Pour que la situation s’améliore, il faut d’abord qu’elle s’empire. Cette boutade, qui compte parmi les favorites des politiques en perte de contrôle, vaut certainement pour Bruxelles. Tôt ou tard, la région ne pourra plus emprunter sans garantie du fédéral. Et à ce moment-là, Bart De Wever (N-VA) pourra imposer ses conditions. Les politiques bruxellois auront beau se plaindre, après 282 jours d’impuissance totale, ils ne méritent plus le moindre respect, mais bien un profond mépris.
[2]Les francophones posent une bombe sous la formation du gouvernement bruxellois
[1] https://daardaar.be/rubriques/fusillades-anderlecht-ministre-president-enfants/
[2] https://daardaar.be/rubriques/societe/les-francophones-posent-une-bombe-sous-la-formation-du-gouvernement-bruxellois/