Après la polémique Trump-Zelensky, l’Europe doit renforcer sa défense avec prudence
([Société] 2025-03-01 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2025-03_Belgaimage-108752695-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/societe/apres-le-polemique-trump-zelensky-leurope-doit-renforcer-sa-defense-avec-prudence/
- Source link: https://www.hln.be/opinie/europa-moet-kalm-blijven-na-de-hallucinante-capriolen-van-donald-trump-keep-calm-and-carry-on-met-die-europese-versterking~abdecf3f/
Donald Trump n’oublie pas seulement qu’il a qualifié de dictateur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, il oublie aussi sa propre responsabilité en Ukraine. Au cours de son premier mandat, en 2019, il a en effet vendu pour 40 millions de dollars d’armes létales à Zelensky afin qu’il se défende contre la Russie. Lorsque cette dernière a envahi l’Ukraine, en 2022, les Européens, mais surtout les États-Unis, se sont rangés du côté de l’Ukraine.
Pour les Américains, ce théâtre était une guerre par procuration : ils sont restés en retrait des combats, mais les ont soutenus indirectement dans le but d’en influencer l’issue en leur faveur. Sans oublier qu’ils défendaient l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN dès 2008. La diatribe de Donald Trump contre Zelensky a choqué les européens — et c’est normal, puisqu’elle était non seulement hypocrite, mais aussi très embarrassante pour le président des États-Unis.
Pourtant, il importe que les dirigeants européens gardent leur sang-froid — ce qu’ils ne parviennent pas toujours tous à faire. Certes, nombre de dirigeants européens ont mollement exprimé leur soutien sur Twitter, donnant parfois l’impression que les messages avaient été écrits par un robot. Mais cela vaut toujours mieux que le déferlement d’émotions de Frans Timmermans, le monsieur Pacte vert de l’Union européenne, qui, après avoir étranglé notre industrie, est désormais le chef de file de l’opposition de gauche aux Pays-Bas. Selon lui, l’Europe devrait tout simplement lancer des missiles de croisière en profondeur sur le territoire russe.
Allons, allons. La guerre prendrait immédiatement une tout autre ampleur. On a donc, d’un côté, une volonté d’envoyer des missiles, mais de l’autre, une difficulté à envisager le déploiement de troupes comme force de dissuasion après un accord de paix. Il faudrait savoir. Les Européens ont pour stratégie de soutenir l’Ukraine, mais jusqu’où sont-ils prêts à aller ? Nous n’avons jamais été clairs à ce sujet. Et nous avons toujours été dépendants des États-Unis.
[1]«Les similitudes avec les années 1930 sont bel et bien frappantes»
Les esprits sont échauffés après les rodomontades hallucinantes de Donald Trump, mais l’Europe doit se donner pour mot d’ordre de continuer à avancer dans le calme. Non pas pour endormir les Européens, mais parce qu’il s’agit là de la ligne de conduite la moins risquée. Il faut se garder de toute réaction excessive face à un homme dont l’imprévisibilité est prévisible. Et s’employer activement à renforcer la défense européenne, pour l’Ukraine et pour nous-mêmes. Du point de vue de cette stratégie, il est logique que le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), veuille — et doive — accélérer les investissements dans la défense du pays : le budget doit être augmenté de quatre milliards d’euros non pas en quatre ans, mais en trois mois. La population en sera plus affectée que prévu, mais dans le monde d’aujourd’hui, 2029 est une échéance bien trop lointaine.
Cette accélération doit toutefois se faire intelligemment. Citons l’exemple des drones, qui jouent un rôle central dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Voilà seulement un mois que le parlement fédéral en a autorisé l’armement. Jusque-là, les écologistes s’y opposaient pour des raisons éthiques : on voulait faire comme avant alors que les temps ont changé. Malheureusement, ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres du coût de la naïveté pour le Vieux Continent.
[2]80% des Flamands s’inquiètent des nouvelles mesures de Trump
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/les-similitudes-avec-les-annees-1930-sont-frappantes/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/80-des-flamands-sinquietent-des-nouvelles-mesures-de-trump/
Pour les Américains, ce théâtre était une guerre par procuration : ils sont restés en retrait des combats, mais les ont soutenus indirectement dans le but d’en influencer l’issue en leur faveur. Sans oublier qu’ils défendaient l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN dès 2008. La diatribe de Donald Trump contre Zelensky a choqué les européens — et c’est normal, puisqu’elle était non seulement hypocrite, mais aussi très embarrassante pour le président des États-Unis.
Pourtant, il importe que les dirigeants européens gardent leur sang-froid — ce qu’ils ne parviennent pas toujours tous à faire. Certes, nombre de dirigeants européens ont mollement exprimé leur soutien sur Twitter, donnant parfois l’impression que les messages avaient été écrits par un robot. Mais cela vaut toujours mieux que le déferlement d’émotions de Frans Timmermans, le monsieur Pacte vert de l’Union européenne, qui, après avoir étranglé notre industrie, est désormais le chef de file de l’opposition de gauche aux Pays-Bas. Selon lui, l’Europe devrait tout simplement lancer des missiles de croisière en profondeur sur le territoire russe.
Allons, allons. La guerre prendrait immédiatement une tout autre ampleur. On a donc, d’un côté, une volonté d’envoyer des missiles, mais de l’autre, une difficulté à envisager le déploiement de troupes comme force de dissuasion après un accord de paix. Il faudrait savoir. Les Européens ont pour stratégie de soutenir l’Ukraine, mais jusqu’où sont-ils prêts à aller ? Nous n’avons jamais été clairs à ce sujet. Et nous avons toujours été dépendants des États-Unis.
[1]«Les similitudes avec les années 1930 sont bel et bien frappantes»
Les esprits sont échauffés après les rodomontades hallucinantes de Donald Trump, mais l’Europe doit se donner pour mot d’ordre de continuer à avancer dans le calme. Non pas pour endormir les Européens, mais parce qu’il s’agit là de la ligne de conduite la moins risquée. Il faut se garder de toute réaction excessive face à un homme dont l’imprévisibilité est prévisible. Et s’employer activement à renforcer la défense européenne, pour l’Ukraine et pour nous-mêmes. Du point de vue de cette stratégie, il est logique que le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), veuille — et doive — accélérer les investissements dans la défense du pays : le budget doit être augmenté de quatre milliards d’euros non pas en quatre ans, mais en trois mois. La population en sera plus affectée que prévu, mais dans le monde d’aujourd’hui, 2029 est une échéance bien trop lointaine.
Cette accélération doit toutefois se faire intelligemment. Citons l’exemple des drones, qui jouent un rôle central dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Voilà seulement un mois que le parlement fédéral en a autorisé l’armement. Jusque-là, les écologistes s’y opposaient pour des raisons éthiques : on voulait faire comme avant alors que les temps ont changé. Malheureusement, ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres du coût de la naïveté pour le Vieux Continent.
[2]80% des Flamands s’inquiètent des nouvelles mesures de Trump
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/les-similitudes-avec-les-annees-1930-sont-frappantes/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/80-des-flamands-sinquietent-des-nouvelles-mesures-de-trump/