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Le nombre de bornes de recharge publiques a presque doublé en un an en Flandre

([Société] 2025-02-01 (De Tijd))


La Flandre compte près de 60 000 points de recharge, soit 81 % de plus qu’il y a un an. Le nombre de bornes publiques a encore grimpé en 2024, en témoignent les derniers chiffres demandés par le quotidien flamand De Tijd auprès du Département flamand de la Mobilité et des Travaux publics. Au nombre de 32 620 fin 2023, les points de recharge accessibles au public sont passés à 59 239 fin 2024, 73 nouvelles bornes sont ainsi sorties de terre chaque jour. En quatre ans, l’offre a été multipliée par plus de huit.

Cet accroissement de l’offre est bien nécessaire face à l’explosion du nombre de voitures électriques, qui en Flandre est passé de 30 000 en 2021 à 194 000 en 2024. La plupart des stations de recharge – plus de 41 500 – sont semi-publiques. Il s’agit d’infrastructures situées sur des parkings d’entreprises ou des supermarchés accessibles à tout le monde, mais pas nécessairement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. C’est en revanche le cas des 17 650 points de recharge publics actuels. Dopée notamment par les subventions accordées par la précédente ministre de la mobilité Open VLD, Lydia Peeters, la hausse du nombre de stations semi-publiques a été supérieure à celle des bornes publiques l’an dernier.

Par une politique de soutien financier aux entreprises qui donnent accès à leurs bornes de recharge, la croissance de ce premier segment était visée. Jusqu’à l’été dernier, les stations semi-publiques étaient déductibles à 150 %. De surcroît, de grands opérateurs nationaux et étrangers se lancent dans le développement du réseau de stations de recharge. Ces investissements se reflètent principalement dans l’augmentation du nombre de bornes de chargement rapide, au nombre de 3227 en Flandre à ce jour, soit plus de 1500 supplémentaires par rapport à l’an passé.

L’objectif du précédent gouvernement flamand est largement dépassé. Le compteur devait au moins atteindre 35 000 « équivalents de charge » publics en 2025. Ce paramètre intègre à la fois l’accessibilité et la vitesse de chargement. Le cap a été franchi avant l’été 2024. Entre-temps, nous avons déjà atteint une fois et demie l’objectif chiffré. Dans plus de deux villes et communes sur trois, les points de recharge excèdent (largement) les besoins estimés.

À relire

[1]Le fiasco des primes pour voitures électriques révèle l’incompétence politique en Flandre

« Aujourd’hui, nous sommes dans une situation confortable, mais il est essentiel de continuer à investir, en particulier dans le domaine public », explique Jochen De Smet, expert en e-mobilité. « Depuis le second semestre de l’année dernière, nous avons constaté une nette augmentation de la consommation aux stations publiques : les sessions sont plus longues et plus nombreuses, et les quantités de kilowattheures prélevées plus importantes. » Une évolution qui, selon M. De Smet, est liée au chargement de voitures entièrement électriques plutôt qu’hybrides. « De plus en plus de conducteurs de véhicules électriques dépendent de ces infrastructures publiques et la demande va continuer à augmenter. Il ne sera pas question de surcapacité dans un avenir proche », assure-t-il.

Le déploiement de l’infrastructure devra se poursuivre sous la férule de la nouvelle ministre flamande de la mobilité, Annick De Ridder (N-VA). « L’évolution a été très positive, faisant de la Flandre l’un des meilleurs élèves de la classe européenne, mais il ne faut pas pour autant ralentir les efforts », précise-t-elle. Pour maintenir ce rythme soutenu, la ministre compte beaucoup sur des « des implantations intelligentes situées à des endroits stratégiques ». Pour la ministre, le principe selon lequel une station de recharge publique peut être installée à la demande de riverains qui ne disposent pas de l’espace nécessaire pour installer leur propre borne, se heurte aux limites de l’aménagement du territoire.

Reste à savoir si les futures infrastructures de recharge bénéficieront de subventions, à l’instar des appels à projets pour les bornes semi-publiques lancés par Lydia Peeters. « Le budget actuel est moindre que celui de la précédente législature. Nous devons bien identifier les endroits où les besoins sont les plus urgents », indique la ministre De Ridder qui a chargé son administration de cartographier les besoins pour les années à venir.

A relire

[2]Qui sème des bornes de recharge récolte des voitures



[1] https://daardaar.be/rubriques/economie/le-fiasco-des-primes-pour-voitures-electriques-revele-lincompetence-politique-en-flandre/

[2] https://daardaar.be/rubriques/societe/qui-seme-des-bornes-de-recharge-recolte-des-voitures/



Those parts of the system that you can hit with a hammer (not advised)
are called hardware; those program instructions that you can only curse
at are called software.
-- Levitating Trains and Kamikaze Genes: Technological
Literacy for the 1990's.