La N-VA recherche un nouveau président… pour jouer les figurants
([Opinions, Politique] 2025-02-01 (Het Nieuwsblad))
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La N-VA est en quête d’un nouveau président. Le profil recherché devra accepter d’œuvrer en coulisses, sans se faire la moindre illusion : il ou elle ne jouera pas les premiers rôles. C’est en tout cas le scénario qui semble se dessiner, alors que Bart De Wever, après vingt ans de règne sans partage, a troqué son costume de président de parti pour celui de premier ministre. L’heure de la succession a enfin sonné.
Les candidats ont jusqu’au 17 mars pour postuler. Le premier tour de l’élection se tiendra le 26 avril. Si aucun candidat n’emporte la majorité absolue, un second tour est prévu le 24 mai. Reste à savoir qui se sent prêt à relever le défi.
Quelques noms circulent déjà. Celui de Valerie Van Peel, notamment. Ancienne vice-présidente du parti, elle a tourné le dos à la politique, écœurée après une énième déconvenue dans le dossier de l’amiante. Elle possède l’expérience requise pour endosser la fonction. Mais en a-t-elle réellement envie ? En interne, les doutes se multiplient. La principale intéressée, quant à elle, laisse planer le mystère et refuse de réagir aux rumeurs. De son côté, le ministre-président Matthias Diependaele, interrogé sur la question dans l’émission Villa Politica , est resté évasif: « Nous avons beaucoup de personnes compétentes. Un retour de Valerie Van Peel en politique serait en effet formidable. À quel poste ? Je ne me prononcerai pas. »
Un vétéran, dans l’optique d’assurer la stabilité du parti, pourrait-il également briguer le poste ? Les regards se tournent ainsi vers Johan Van Overtveldt, ancien ministre des Finances et actuel eurodéputé. « Je n’y ai pas encore réfléchi une seule seconde », confie-t-il. « Mais j’ai 69 ans. Je pense qu’il est temps de céder la place à la nouvelle génération. »
A relire
[1]La N-VA fête ses 20 ans, quel bilan?
Les partisans d’Axel Ronse, tout juste nommé chef de groupe à la Chambre, sont également légion. L’homme est originaire de Flandre occidentale, province où la N-VA peine à poser ses galons. Un tel porte-drapeau serait un grand coup stratégique, d’autant plus que Sander Loones, l’un des rares ténors de la région, a déjà indiqué qu’il n’était pas dans la course, lui qui a déjà décliné un poste ministériel.
« Je viens tout juste d’être nommé chef de groupe », souligne cependant Axel Ronse. « Le débat sur la formation du gouvernement a été une entrée en matière intense et passionnante. J’y prends beaucoup de plaisir. La date limite pour poser sa candidature à la présidence du parti est fixée au 17 mars. Rien n’est exclu, mais je dois d’abord peser le pour et le contre. » Ce n’est en tout cas pas le soutien qui lui ferait défaut. Dans son fief, de nombreux membres du parti estiment qu’il est grand temps qu’un des leurs occupe un poste clé.
Une chose est sûre : personne ne veut trop de coqs dans le poulailler, comme à l’Open VLD ou au CD&V, où sept ou huit candidats se sont affrontés pour la présidence. La N-VA veut une élection sans accrocs, avec un candidat clairement soutenu par les hautes strates. « Connaissant De Wever, il ne laissera pas la situation dégénérer », glisse une voix.
Quoi qu’il en soit, le futur président aura moins de pouvoir que ses prédécesseurs et ses homologues des autres formations. Bart De Wever restera l’homme fort de la N-VA, même depuis la rue de la Loi. Matthias Diependaele, en tant que ministre-président, est un autre poids lourd. Et le parti compte de nombreux ministres influents, comme Zuhal Demir à l’Éducation, Theo Francken à la Défense, et Jan Jambon, vice-premier ministre en charge des Finances et des Pensions.
Si les membres de la N-VA auront finalement le dernier mot, tout ce que dira Bart De Wever d’ici le dénouement du scrutin sera parole d’évangile. Si l’actuel président décide de désigner un successeur attitré, il ne fait aucun doute que les dés seront jetés.
A relire
[2]Qui est Bart De Wever, le président de la N-VA qui boycotte la plupart des médias francophones?
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-n-va-fete-ses-20-ans-quel-bilan/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-bart-de-wever-le-president-de-la-n-va-qui-boycotte-la-plupart-des-medias-francophones/
Les candidats ont jusqu’au 17 mars pour postuler. Le premier tour de l’élection se tiendra le 26 avril. Si aucun candidat n’emporte la majorité absolue, un second tour est prévu le 24 mai. Reste à savoir qui se sent prêt à relever le défi.
Qui veut tenter sa chance ?
Quelques noms circulent déjà. Celui de Valerie Van Peel, notamment. Ancienne vice-présidente du parti, elle a tourné le dos à la politique, écœurée après une énième déconvenue dans le dossier de l’amiante. Elle possède l’expérience requise pour endosser la fonction. Mais en a-t-elle réellement envie ? En interne, les doutes se multiplient. La principale intéressée, quant à elle, laisse planer le mystère et refuse de réagir aux rumeurs. De son côté, le ministre-président Matthias Diependaele, interrogé sur la question dans l’émission Villa Politica , est resté évasif: « Nous avons beaucoup de personnes compétentes. Un retour de Valerie Van Peel en politique serait en effet formidable. À quel poste ? Je ne me prononcerai pas. »
Un vétéran, dans l’optique d’assurer la stabilité du parti, pourrait-il également briguer le poste ? Les regards se tournent ainsi vers Johan Van Overtveldt, ancien ministre des Finances et actuel eurodéputé. « Je n’y ai pas encore réfléchi une seule seconde », confie-t-il. « Mais j’ai 69 ans. Je pense qu’il est temps de céder la place à la nouvelle génération. »
A relire
[1]La N-VA fête ses 20 ans, quel bilan?
La Flandre occidentale sur le coup
Les partisans d’Axel Ronse, tout juste nommé chef de groupe à la Chambre, sont également légion. L’homme est originaire de Flandre occidentale, province où la N-VA peine à poser ses galons. Un tel porte-drapeau serait un grand coup stratégique, d’autant plus que Sander Loones, l’un des rares ténors de la région, a déjà indiqué qu’il n’était pas dans la course, lui qui a déjà décliné un poste ministériel.
« Je viens tout juste d’être nommé chef de groupe », souligne cependant Axel Ronse. « Le débat sur la formation du gouvernement a été une entrée en matière intense et passionnante. J’y prends beaucoup de plaisir. La date limite pour poser sa candidature à la présidence du parti est fixée au 17 mars. Rien n’est exclu, mais je dois d’abord peser le pour et le contre. » Ce n’est en tout cas pas le soutien qui lui ferait défaut. Dans son fief, de nombreux membres du parti estiment qu’il est grand temps qu’un des leurs occupe un poste clé.
Éviter les combats de coqs
Une chose est sûre : personne ne veut trop de coqs dans le poulailler, comme à l’Open VLD ou au CD&V, où sept ou huit candidats se sont affrontés pour la présidence. La N-VA veut une élection sans accrocs, avec un candidat clairement soutenu par les hautes strates. « Connaissant De Wever, il ne laissera pas la situation dégénérer », glisse une voix.
Quoi qu’il en soit, le futur président aura moins de pouvoir que ses prédécesseurs et ses homologues des autres formations. Bart De Wever restera l’homme fort de la N-VA, même depuis la rue de la Loi. Matthias Diependaele, en tant que ministre-président, est un autre poids lourd. Et le parti compte de nombreux ministres influents, comme Zuhal Demir à l’Éducation, Theo Francken à la Défense, et Jan Jambon, vice-premier ministre en charge des Finances et des Pensions.
Si les membres de la N-VA auront finalement le dernier mot, tout ce que dira Bart De Wever d’ici le dénouement du scrutin sera parole d’évangile. Si l’actuel président décide de désigner un successeur attitré, il ne fait aucun doute que les dés seront jetés.
A relire
[2]Qui est Bart De Wever, le président de la N-VA qui boycotte la plupart des médias francophones?
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-n-va-fete-ses-20-ans-quel-bilan/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-bart-de-wever-le-president-de-la-n-va-qui-boycotte-la-plupart-des-medias-francophones/