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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Notre système de soins doit se refaire une santé… financière

([Société, Travail & Santé] 2024-12-01 (De Tijd))


En Belgique, les soins de santé ont parfois la réputation d’être à la fois peu coûteux pour les patients, aisément accessibles et de bonne qualité. Une idée pourtant largement contredite par les données objectives : l’année dernière, les Belges ont ainsi non seulement dû y aller davantage de leur poche que dans d’autres pays, mais la hausse des coûts — corrigés de l’inflation — a également été plus rapide.

Selon les experts, cette situation s’explique en partie par le déconventionnement des médecins, qui leur permet de pratiquer des honoraires plus élevés que ceux fixés par les autorités ou de facturer des suppléments d’honoraires dans les hôpitaux.

Toutefois, réduire l’augmentation des prix à la progression des tarifs appliqués par les médecins, c’est ne pas voir qu’en Belgique, la structure de financement des soins de santé est particulièrement retorse.

Le plus souvent, les hôpitaux enregistrent des pertes sur les soins, qu’ils compensent par des bénéfices sur les médicaments. Par ailleurs, une part importante de leurs revenus provient des médecins, qui leur reversent une partie de leurs honoraires. Ces derniers sont élevés pour ce qui est de l’imagerie médicale ou de la gestion de laboratoires cliniques, mais nettement moins s’agissant des consultations.

Parallèlement, 40 % des hôpitaux belges ont clos l’exercice 2023 sur une perte alors même qu’ils ont accueilli plus de patients que jamais. Les remèdes rapides qui sont appliqués sont généralement inefficaces : prescrire plus de médicaments que nécessaire, recourir à l’imagerie davantage que ce qui est souhaitable sur le plan médical ou augmenter les rétrocessions d’honoraires des médecins.

À relire

[1]Les investissements privés dans les soins de santé flamands suscitent la polémique

Le cercle vicieux ne s’arrête pas là : les patients ressentent la hausse des honoraires, mais seulement en partie, car elle est absorbée par les assurances complémentaires. On se retrouve ainsi avec une médecine à deux vitesses.

Mieux vaut donc administrer le remède lent : corriger les distorsions qui sont à l’origine du problème. Cet exercice doit conduire les hôpitaux à fusionner pour réaliser des économies d’échelle et à repenser la rémunération des médecins — ainsi que le financement des hôpitaux et la manière dont les médecins sont associés à l’élaboration de la politique médicale.

Toutes ces réformes sont complexes et nécessitent le soutien des médecins, des coupoles des hôpitaux, des mutuelles, des syndicats et de l’État lui-même. Sans cette adhésion, le risque est grand d’accoucher d’une réforme chimérique qui, dans les faits, ne changera rien ou presque.

Cette complexité se paie par une lenteur qui a de quoi rendre nerveux. Les préparatifs de la réforme sont en cours depuis des années et les premiers ajustements, prudents, ont déjà eu lieu. Mais le grand tournant vers un système plus logique se fait encore attendre.

Si des pressions sont exercées sur la formation fédérale pour qu’elle aboutisse, ce n’est pas seulement parce que les finances publiques doivent être assainies, le marché du travail devenir plus souple et notre défense plus résistante. C’est aussi parce que notre système de soins doit se refaire une santé financière.



[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/les-investissements-prives-dans-les-soins-de-sante-flamands-suscitent-la-polemique/



Gentlemen,
Whilst marching from Portugal to a position which commands the
approach to Madrid and the French forces, my officers have been
diligently complying with your requests which have been sent by H.M. ship
from London to Lisbon and thence by dispatch to our headquarters.
We have enumerated our saddles, bridles, tents and tent poles,
and all manner of sundry items for which His Majesty's Government holds
me accountable. I have dispatched reports on the character, wit, and
spleen of every officer. Each item and every farthing has been accounted
for, with two regrettable exceptions for which I beg your indulgence.
Unfortunately the sum of one shilling and ninepence remains
unaccounted for in one infantry battalion's petty cash and there has been
a hideous confusion as the number of jars of raspberry jam issued to
one cavalry regiment during a sandstorm in western Spain. This
reprehensible carelessness may be related to the pressure of circumstance,
since we are war with France, a fact which may come as a bit of a surprise
to you gentlemen in Whitehall.
This brings me to my present purpose, which is to request
elucidation of my instructions from His Majesty's Government so that I
may better understand why I am dragging an army over these barren plains.
I construe that perforce it must be one of two alternative duties, as
given below. I shall pursue either one with the best of my ability, but
I cannot do both:
1. To train an army of uniformed British clerks in Spain for the
benefit of the accountants and copy-boys in London or perchance:
2. To see to it that the forces of Napoleon are driven out of Spain.
-- Duke of Wellington, to the British Foreign Office,
London, 1812