Alcool au volant: et si Tom Waes devenait l’apôtre de la tolérance zéro ?
([Culture et Médias, Opinions] 2024-12-01 (Gazet van Antwerpen))
- Reference: 2024-12_Belgaimage-68443854-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/alcool-au-volant-et-si-tom-waes-devenait-lapotre-de-la-tolerance-zero/
- Source link: https://www.gva.be/cnt/dmf20241203_97204557
Les résultats de la prise de sang ne sont pas encore connus, mais Tom Waes a pris les devants. Dans un communiqué de presse diffusé mardi, il admet avoir trop bu vendredi soir, avant de percuter un rail de sécurité à l’entrée du tunnel Kennedy. Un incident qui vient ternir l’image publique de l’une des figures emblématiques de la télévision flamande.
Depuis lors, les plaisanteries à propos de son état d’ébriété vont bon train sur les réseaux sociaux : « Undercover » [série flamande dans laquelle Tom Waes tient le rôle principal, ndlr] donne ainsi lieu à « Underinfluence », et on passe de « dos » à « veinte cervezas por favor » [en référence à une chanson populaire de Tom Waes, ndlr]. Au moindre faux pas d’une célébrité, les petits comiques sont de sortie. Mais ces rires passent mal quand on mesure la gravité de la situation : si Tom Waes s’en sort relativement bien – quelques blessures, et sa voiture de collection sinistrée – il aurait tout aussi bien pu heurter un autre véhicule, causer des blessures graves ou, pire, provoquer un drame mortel. Venant d’une personnalité admirée par tant de monde, ce comportement est inadmissible. Et le fait qu’il ait pris le volant en état d’ébriété avec autant de légèreté laisse penser qu’il n’en n’était peut-être pas à son coup d’essai.
À relire
[1]Qui est-ce? Tom Waes, l’Indiana Jones contraint de découvrir la Flandre à défaut du monde
Toujours est-il que Tom Waes n’est pas un cas unique. Selon les statistiques de VIAS [le baromètre belge de la sécurité routière, ndlr], chaque jour, onze accidents impliquant des conducteurs ivres se soldent par au moins un blessé ou un décès. Ces conducteurs affichent en moyenne un taux d’alcoolémie de 1,7 pour mille, soit l’équivalent d’une dizaine de bières – bien au-delà de la limite autorisée.
Ce constat fait froid dans le dos. D’autant plus quand on sait que 1,6 % des automobilistes conduisent régulièrement sous l’influence de l’alcool, soit un peu plus d’un conducteur sur cent. Des chiffres révoltants qui justifient l’appel de l’institut VIAS à la tolérance zéro. Boire ou conduire, il faut choisir. Point à la ligne. Ni un verre, ni deux. Ni vin, ni bière. Aucune différence. La règle doit être simple : pas une goutte d’alcool au volant, comme c’est le cas depuis longtemps dans les pays scandinaves. Ne serait-ce pas le moment de durcir la loi en ce sens ? Si l’alcool cause autant de dégâts sur nos routes, nos dirigeants doivent avoir le courage d’agir en conséquence.
En attendant, que faire pour endiguer le fléau ? Visiblement, nous ne pouvons pas compter sur l’exemplarité de nos célébrités. Souvenez-vous : ivre, le chef étoilé Nick Bril avait renversé l’un de ses stagiaires. À présent, c’est Tom Waes qui fait parler de lui. S’il veut garder les faveurs des téléspectateurs flamands, il n’a qu’une seule voie possible : reconnaître ses torts, assumer sa sanction et s’ériger en fervent défenseur de la sobriété au volant. S’il ne daigne pas mettre sa notoriété au service de cette cause, il perdra définitivement de sa superbe.
[1] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/qui-est-ce-tom-waes-lindiana-jones-contraint-de-decouvrir-la-flandre-a-defaut-du-monde/
Depuis lors, les plaisanteries à propos de son état d’ébriété vont bon train sur les réseaux sociaux : « Undercover » [série flamande dans laquelle Tom Waes tient le rôle principal, ndlr] donne ainsi lieu à « Underinfluence », et on passe de « dos » à « veinte cervezas por favor » [en référence à une chanson populaire de Tom Waes, ndlr]. Au moindre faux pas d’une célébrité, les petits comiques sont de sortie. Mais ces rires passent mal quand on mesure la gravité de la situation : si Tom Waes s’en sort relativement bien – quelques blessures, et sa voiture de collection sinistrée – il aurait tout aussi bien pu heurter un autre véhicule, causer des blessures graves ou, pire, provoquer un drame mortel. Venant d’une personnalité admirée par tant de monde, ce comportement est inadmissible. Et le fait qu’il ait pris le volant en état d’ébriété avec autant de légèreté laisse penser qu’il n’en n’était peut-être pas à son coup d’essai.
À relire
[1]Qui est-ce? Tom Waes, l’Indiana Jones contraint de découvrir la Flandre à défaut du monde
Toujours est-il que Tom Waes n’est pas un cas unique. Selon les statistiques de VIAS [le baromètre belge de la sécurité routière, ndlr], chaque jour, onze accidents impliquant des conducteurs ivres se soldent par au moins un blessé ou un décès. Ces conducteurs affichent en moyenne un taux d’alcoolémie de 1,7 pour mille, soit l’équivalent d’une dizaine de bières – bien au-delà de la limite autorisée.
Ce constat fait froid dans le dos. D’autant plus quand on sait que 1,6 % des automobilistes conduisent régulièrement sous l’influence de l’alcool, soit un peu plus d’un conducteur sur cent. Des chiffres révoltants qui justifient l’appel de l’institut VIAS à la tolérance zéro. Boire ou conduire, il faut choisir. Point à la ligne. Ni un verre, ni deux. Ni vin, ni bière. Aucune différence. La règle doit être simple : pas une goutte d’alcool au volant, comme c’est le cas depuis longtemps dans les pays scandinaves. Ne serait-ce pas le moment de durcir la loi en ce sens ? Si l’alcool cause autant de dégâts sur nos routes, nos dirigeants doivent avoir le courage d’agir en conséquence.
En attendant, que faire pour endiguer le fléau ? Visiblement, nous ne pouvons pas compter sur l’exemplarité de nos célébrités. Souvenez-vous : ivre, le chef étoilé Nick Bril avait renversé l’un de ses stagiaires. À présent, c’est Tom Waes qui fait parler de lui. S’il veut garder les faveurs des téléspectateurs flamands, il n’a qu’une seule voie possible : reconnaître ses torts, assumer sa sanction et s’ériger en fervent défenseur de la sobriété au volant. S’il ne daigne pas mettre sa notoriété au service de cette cause, il perdra définitivement de sa superbe.
[1] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/qui-est-ce-tom-waes-lindiana-jones-contraint-de-decouvrir-la-flandre-a-defaut-du-monde/