Langues nationales: quand Theo Francken montre l’exemple aux jeunes Wallons
([Opinions, Rubriques, Société] 2024-12-01 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2024-12_Belgaimage-103489877-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/langues-nationales-quand-theo-francken-montre-lexemple-aux-jeunes-wallons/
- Source link: https://www.hln.be/opinie/br-bouchez-zou-op-z-n-minst-moeten-verlangen-dat-de-waalse-jeugd-niet-opgroeit-met-dezelfde-handicap-geen-kennis-van-het-nederlands~aadd49a6/
Theo Francken (N-VA) [1]prend la pose aux côtés d’une prof de français. L’homme trépigne d’impatience à l’idée de devenir ministre. Parlementaire particulièrement actif, connaissant ses dossiers, Francken ne souhaite plus passer cinq nouvelles années dans les travées de la Chambre des représentants. Il vise plus haut. D’un poste de ministre de la Défense, par exemple. Mais pour y arriver, il lui faudra maîtriser le français, d’autant que l’armée est une institution très belge. Singulier pour un nationaliste flamand, avanceront certains, mais le passage est obligé pour tout ministre fédéral. Combien de fois avons-nous vu notre actuelle ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), dans un studio de télévision flamand ? Rarement. Même en temps de guerre.
Tout commence sur les bancs de l’école, où Theo Francken a dû suivre, dès son plus jeune âge, des cours de français, comme ses enfants aujourd’hui. Si l’apprentissage de la deuxième langue nationale est obligatoire en Flandre, en Wallonie, ce n’est pas le cas. Alors qu’il y a 15 ans, 49% des élèves francophones choisissaient le néerlandais comme deuxième langue, ce pourcentage est tombé à 24% en Wallonie, selon les derniers chiffres révélés par la chaine RTL. Motifs invoqués par les jeunes ? Le néerlandais, c’est moche. Ils préfèrent l’anglais, langue universelle, langue du monde. Il faut dire que toutes les chansons qu’ils entendent sont en anglais, aucune en néerlandais.
Le constat est douloureux, mais peut-on vraiment reprocher aux jeunes Wallons de préférer l’anglais ? Cette langue offre tout de même d’autres horizons. Les jeunes Flamands préfèrent d’ailleurs désormais eux aussi la langue de Shakespeare à celle de Molière. Notre connaissance du français régresse elle aussi rapidement, même si la chanteuse bruxelloise Angèle contribue à lui rendre ses lettres de noblesses.
À relire
[2]La Wallonie est-elle en passe de surmonter son handicap linguistique?
Pendant ce temps, que font les politiques francophones ? Vous savez, ceux-là même qui sont si prompts à exprimer leur amour pour la Belgique. Qui exhibent avec tant de fierté leur belgitude face aux Flamands séparatistes. Ceux-là omettent une chose que la Flandre, elle, a mise en place depuis bien longtemps : rendre la deuxième langue nationale obligatoire à l’école. Chez nous, on apprend d’abord le français, puis l’anglais – qui entre de toute façon dans la vie des enfants par la musique, le cinéma, internet.
Le gouvernement wallon s’était penché sur la question lors de la législature précédente et le nouveau gouvernement doit maintenant mettre cette obligation en œuvre. Mais la date est sans cesse repoussée. La raison serait d’ordre pratique : pénurie d’enseignants. Mais ne faut-il commencer quelque part ? Remettre sans cesse au lendemain, c’est s’exposer au renoncement.
Le débat est aujourd’hui plus pertinent que jamais. Le formateur Bart De Wever a déjà souligné la pauvreté des échanges à la table des négociations parce que les gens ne se comprennent pas. Une véritable tour de Babel, que même les socialistes déplorent. Résultats : des concessions inexploitées, des opportunités perdues.
L’idée selon laquelle la Belgique est faite de deux démocraties distinctes a été quelque peu évincée par les résultats électoraux, mais que dire alors de ces deux communautés qui ne se comprennent pas – ou qui se comprennent mal ? Si même un ergoteur séparatiste comme Francken veille à perfectionner son français, un belgicain invétéré comme Bouchez ne devrait-il pas vouloir en faire de même ? À tout le moins, il devrait aspirer à ce que la jeunesse wallonne n’hérite pas du même handicap. Kom op!
[3]Awel Awel, le nouveau site pour apprendre le néerlandais en ligne!
[1] https://www.instagram.com/p/DDv_h1EIgbD/?img_index=1
[2] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/la-wallonie-est-elle-en-passe-de-surmonter-son-handicap-linguistique/
[3] https://daardaar.be/apprenez-le-neerlandais/awel-awel-le-nouveau-site-pour-apprendre-le-neerlandais-en-ligne/
Tout commence sur les bancs de l’école, où Theo Francken a dû suivre, dès son plus jeune âge, des cours de français, comme ses enfants aujourd’hui. Si l’apprentissage de la deuxième langue nationale est obligatoire en Flandre, en Wallonie, ce n’est pas le cas. Alors qu’il y a 15 ans, 49% des élèves francophones choisissaient le néerlandais comme deuxième langue, ce pourcentage est tombé à 24% en Wallonie, selon les derniers chiffres révélés par la chaine RTL. Motifs invoqués par les jeunes ? Le néerlandais, c’est moche. Ils préfèrent l’anglais, langue universelle, langue du monde. Il faut dire que toutes les chansons qu’ils entendent sont en anglais, aucune en néerlandais.
Le constat est douloureux, mais peut-on vraiment reprocher aux jeunes Wallons de préférer l’anglais ? Cette langue offre tout de même d’autres horizons. Les jeunes Flamands préfèrent d’ailleurs désormais eux aussi la langue de Shakespeare à celle de Molière. Notre connaissance du français régresse elle aussi rapidement, même si la chanteuse bruxelloise Angèle contribue à lui rendre ses lettres de noblesses.
À relire
[2]La Wallonie est-elle en passe de surmonter son handicap linguistique?
Pendant ce temps, que font les politiques francophones ? Vous savez, ceux-là même qui sont si prompts à exprimer leur amour pour la Belgique. Qui exhibent avec tant de fierté leur belgitude face aux Flamands séparatistes. Ceux-là omettent une chose que la Flandre, elle, a mise en place depuis bien longtemps : rendre la deuxième langue nationale obligatoire à l’école. Chez nous, on apprend d’abord le français, puis l’anglais – qui entre de toute façon dans la vie des enfants par la musique, le cinéma, internet.
Le gouvernement wallon s’était penché sur la question lors de la législature précédente et le nouveau gouvernement doit maintenant mettre cette obligation en œuvre. Mais la date est sans cesse repoussée. La raison serait d’ordre pratique : pénurie d’enseignants. Mais ne faut-il commencer quelque part ? Remettre sans cesse au lendemain, c’est s’exposer au renoncement.
Le débat est aujourd’hui plus pertinent que jamais. Le formateur Bart De Wever a déjà souligné la pauvreté des échanges à la table des négociations parce que les gens ne se comprennent pas. Une véritable tour de Babel, que même les socialistes déplorent. Résultats : des concessions inexploitées, des opportunités perdues.
L’idée selon laquelle la Belgique est faite de deux démocraties distinctes a été quelque peu évincée par les résultats électoraux, mais que dire alors de ces deux communautés qui ne se comprennent pas – ou qui se comprennent mal ? Si même un ergoteur séparatiste comme Francken veille à perfectionner son français, un belgicain invétéré comme Bouchez ne devrait-il pas vouloir en faire de même ? À tout le moins, il devrait aspirer à ce que la jeunesse wallonne n’hérite pas du même handicap. Kom op!
[3]Awel Awel, le nouveau site pour apprendre le néerlandais en ligne!
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[3] https://daardaar.be/apprenez-le-neerlandais/awel-awel-le-nouveau-site-pour-apprendre-le-neerlandais-en-ligne/