Qui remplacera De Wever à Anvers s’il devient premier ministre ?
([Politique] 2024-11-01 (Gazet van Antwerpen))
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- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-remplacera-de-wever-a-anvers-sil-devient-premier-ministre/
- Source link: https://www.gva.be/cnt/dmf20241124_96054300
Qui remplacera Bart De Wever à l’Hôtel de Ville d’Anvers au cas où ce dernier deviendrait Premier ministre ? L’échevin N-VA Koen Kennis ou l’échevine N-VA Els van Doesburg ? Conformément à la nouvelle législation en vigueur, la décision doit tomber avant le 25 décembre. De Wever, lui, temporise au maximum.
À l’approche du scrutin communal, Bart De Wever estimait à 50 pour cent ses chances d’emménager au 16 rue de la Loi. Plus les partis de l’Arizona resteront à la table des négociations, plus il augmente ses chances de devenir Premier ministre.
Du côté d’Anvers, les négociateurs de la N-VA et de Vooruit planchent ensemble sur un nouvel accord de coalition. Si le dialogue peut s’avérer difficile à l’occasion, il n’en est pas moins constructif. En raison de la fusion avec Borsbeek, l’installation du Collège anversois aura lieu le 2 janvier. L’organigramme officiel mentionnant les noms de tous les échevins doit être introduit avant le 25 décembre auprès du directeur général de la ville d’Anvers.
[1]À Anvers, le quotidien résiste aux extrêmes: scènes de vie dans le quartier juif
Cette échéance est aussi importante pour régler la potentielle succession de De Wever à la tête de la ville. S’il devient Premier ministre, il sera bourgmestre en titre, mais la ville sera dirigée par un ou une bourgmestre faisant fonction. Un échevin et une échevine, en l’occurrence Koen Kennis et Els van Doesburg, peuvent prétendre au mandat.
De Wever et Kennis se connaissent de longue date. À l’époque, ils se fréquentaient au sein d’une équipe de colleurs d’affiches de la Volksunie. Depuis deux législatures, Kennis est échevin et bras droit du bourgmestre. L’homme est expérimenté et fiable, mais aussi têtu, un trait de caractère qui complique parfois les relations avec ses collègues et partenaires de coalition.
Kennis a plus d’un fait d’armes à faire valoir, dont le désendettement de la ville et le dénouement du dossier de l’Oosterweel. Le titre de bourgmestre faisant fonction pourrait donc représenter le couronnement de sa carrière. Cependant, avec 4 903 voix de préférence, il n’a pas réussi à dépasser ses camarades de parti De Wever, van Doesburg et Annick De Ridder, qui a quitté la Grand-Place d’Anvers pour rejoindre celle de Bruxelles.
Avec ses 13 045 voix de préférence, van Doesburg détient un argument solide : la confiance témoignée par les Anversois. Devenue échevine il y a trois ans, elle est le visage du rajeunissement de la N-VA locale. En campagne, en soirée électorale ou encore à la première du film BDW, Politiek beest , elle ne se trouve jamais loin de De Wever.
De Wever ne cache toutefois pas son agacement face à l’obstination de van Doesburg. En septembre, en plein conseil communal, il a exprimé son mécontentement à l’occasion d’une intervention de sa collègue : « C’était surtout votre ton et votre attitude qui laissaient à désirer. Vous êtes priée de vous comporter de manière exemplaire, ou du moins de faire semblant », avait-il lancé à van Doesburg.
En vertu du nouveau décret portant sur le renforcement de la démocratie locale, le titre de bourgmestre revient au candidat qui a obtenu le plus de votes de préférence au sein de la liste la plus forte de la coalition. Cependant, le décret prévoit une exception pour les communes fusionnées, comme Anvers. De Wever peut donc encore nommer son successeur au moyen d’un « acte de succession », en dépit du nombre de voix de préférences. Par conséquent, s’il veut vraiment que Kennis soit à la barre en son absence, il devra le signifier avant le 25 décembre.
Si De Wever ne le fait pas, la désignation du bourgmestre faisant fonction se fera dès le 1 er janvier, conformément aux nouvelles règles du décret. Autrement dit, c’est l’échevine van Doesburg qui, grâce à son nombre de voix de préférence, deviendra bourgmestre faisant fonction.
[2]Un mariage CD&V/ N-VA ? Pas demain la veille
Tant De Wever que Kennis et van Doesburg restent muets sur la question. De Wever ne se prononcera probablement qu’à la dernière minute. Kennis et van Doesburg, eux, se consacrent pleinement aux négociations avec Vooruit. En outre, De Wever a déjà l’esprit suffisamment occupé pour devoir gérer, en plus, un échevin et négociateur déçu.
« Et si les choses tournent mal au fédéral avant la fin de l’année, il ne devra même pas trancher », entend-on du côté de la N-VA anversoise. « Dès lors, pourquoi démotiverait-il quelqu’un ou se le mettrait-il à dos si, à la fin de l’année, il restait quand même bourgmestre ? Si, dans sa tête, il a déjà pris sa décision, il attendra le plus possible avant de le faire savoir. »
[3]Pourquoi un film sur Bart De Wever? On vous explique le phénomène des politiques-vedettes flamands
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/a-anvers-le-quotidien-resiste-aux-extremes-scenes-de-vie-dans-le-quartier-juif/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/un-mariage-cdv-n-va-pas-demain-la-veille/
[3] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/pourquoi-un-film-sur-bart-de-wever-on-vous-explique-le-phenomene-des-politiques-vedettes-flamands/
À l’approche du scrutin communal, Bart De Wever estimait à 50 pour cent ses chances d’emménager au 16 rue de la Loi. Plus les partis de l’Arizona resteront à la table des négociations, plus il augmente ses chances de devenir Premier ministre.
Du côté d’Anvers, les négociateurs de la N-VA et de Vooruit planchent ensemble sur un nouvel accord de coalition. Si le dialogue peut s’avérer difficile à l’occasion, il n’en est pas moins constructif. En raison de la fusion avec Borsbeek, l’installation du Collège anversois aura lieu le 2 janvier. L’organigramme officiel mentionnant les noms de tous les échevins doit être introduit avant le 25 décembre auprès du directeur général de la ville d’Anvers.
[1]À Anvers, le quotidien résiste aux extrêmes: scènes de vie dans le quartier juif
Cette échéance est aussi importante pour régler la potentielle succession de De Wever à la tête de la ville. S’il devient Premier ministre, il sera bourgmestre en titre, mais la ville sera dirigée par un ou une bourgmestre faisant fonction. Un échevin et une échevine, en l’occurrence Koen Kennis et Els van Doesburg, peuvent prétendre au mandat.
De Wever et Kennis se connaissent de longue date. À l’époque, ils se fréquentaient au sein d’une équipe de colleurs d’affiches de la Volksunie. Depuis deux législatures, Kennis est échevin et bras droit du bourgmestre. L’homme est expérimenté et fiable, mais aussi têtu, un trait de caractère qui complique parfois les relations avec ses collègues et partenaires de coalition.
Kennis a plus d’un fait d’armes à faire valoir, dont le désendettement de la ville et le dénouement du dossier de l’Oosterweel. Le titre de bourgmestre faisant fonction pourrait donc représenter le couronnement de sa carrière. Cependant, avec 4 903 voix de préférence, il n’a pas réussi à dépasser ses camarades de parti De Wever, van Doesburg et Annick De Ridder, qui a quitté la Grand-Place d’Anvers pour rejoindre celle de Bruxelles.
De Wever agacé
Avec ses 13 045 voix de préférence, van Doesburg détient un argument solide : la confiance témoignée par les Anversois. Devenue échevine il y a trois ans, elle est le visage du rajeunissement de la N-VA locale. En campagne, en soirée électorale ou encore à la première du film BDW, Politiek beest , elle ne se trouve jamais loin de De Wever.
De Wever ne cache toutefois pas son agacement face à l’obstination de van Doesburg. En septembre, en plein conseil communal, il a exprimé son mécontentement à l’occasion d’une intervention de sa collègue : « C’était surtout votre ton et votre attitude qui laissaient à désirer. Vous êtes priée de vous comporter de manière exemplaire, ou du moins de faire semblant », avait-il lancé à van Doesburg.
En vertu du nouveau décret portant sur le renforcement de la démocratie locale, le titre de bourgmestre revient au candidat qui a obtenu le plus de votes de préférence au sein de la liste la plus forte de la coalition. Cependant, le décret prévoit une exception pour les communes fusionnées, comme Anvers. De Wever peut donc encore nommer son successeur au moyen d’un « acte de succession », en dépit du nombre de voix de préférences. Par conséquent, s’il veut vraiment que Kennis soit à la barre en son absence, il devra le signifier avant le 25 décembre.
Si De Wever ne le fait pas, la désignation du bourgmestre faisant fonction se fera dès le 1 er janvier, conformément aux nouvelles règles du décret. Autrement dit, c’est l’échevine van Doesburg qui, grâce à son nombre de voix de préférence, deviendra bourgmestre faisant fonction.
[2]Un mariage CD&V/ N-VA ? Pas demain la veille
De Wever joue la montre
Tant De Wever que Kennis et van Doesburg restent muets sur la question. De Wever ne se prononcera probablement qu’à la dernière minute. Kennis et van Doesburg, eux, se consacrent pleinement aux négociations avec Vooruit. En outre, De Wever a déjà l’esprit suffisamment occupé pour devoir gérer, en plus, un échevin et négociateur déçu.
« Et si les choses tournent mal au fédéral avant la fin de l’année, il ne devra même pas trancher », entend-on du côté de la N-VA anversoise. « Dès lors, pourquoi démotiverait-il quelqu’un ou se le mettrait-il à dos si, à la fin de l’année, il restait quand même bourgmestre ? Si, dans sa tête, il a déjà pris sa décision, il attendra le plus possible avant de le faire savoir. »
[3]Pourquoi un film sur Bart De Wever? On vous explique le phénomène des politiques-vedettes flamands
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/a-anvers-le-quotidien-resiste-aux-extremes-scenes-de-vie-dans-le-quartier-juif/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/un-mariage-cdv-n-va-pas-demain-la-veille/
[3] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/pourquoi-un-film-sur-bart-de-wever-on-vous-explique-le-phenomene-des-politiques-vedettes-flamands/