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Élections 2024: face aux méga-alliances communales, l’électeur s’abstiendra ou votera contestataire

([Opinions, Politique] 2024-02-01 (Het Belang Van Limburg))


Stadslijst voor Kortrijk . Liste de la ville pour Courtrai. Ainsi s’appelle la liste sur laquelle se présenteront en bloc la Team Burgemeester de Vincent Van Quickenborne (Open VLD) et son rival historique, le CD&V, aux prochaines élections communales. Ce n’est pas la première méga-alliance de ce genre à faire son apparition en vue du 13 octobre, et ce ne sera pas la dernière non plus. Le phénomène s’explique par le nouveau décret électoral flamand, qui a pourtant pour ambition d’en finir avec les préaccords négociés dans les coulisses entre petits partis désireux de mettre hors jeu le plus grand et d’accaparer l’écharpe mayorale. L’exemple le plus connu est celui de… Courtrai, où, en 2012, Van Quickenborne s’était allié en 2012 avec le sp.a et la N-VA pour envoyer le bourgmestre en fonction, Stefaan De Clerck (CD&V), en cure d’opposition.

Dans bien des hôtels de ville, dans bien des maisons communales, les nouvelles règles électorales suscitent nervosité et incertitude. Non seulement elles mettent fin à l’obligation de vote, mais elles octroient également au plus grand parti le droit de prendre l’initiative pour former une majorité dans les deux semaines qui suivent le scrutin. En outre, la personnalité qui aura remporté le plus de voix au sein des partis de la majorité deviendra automatiquement bourgmestre. Si la règle était déjà d’application à ce jour, 31 des 300 bourgmestres flamands devraient renoncer à leur écharpe.

« Conforté par la fin de l’obligation de vote, l’électeur s’abstiendra, convaincu que les dés sont pipés et que sa voix ne comptera pas. Ou alors il exprimera un vote de contestation, très probablement en faveur des extrêmes. »

C’est justement cette importance capitale accordée au plus grand parti qui pousse à la création de listes du bourgmestre, de partis d’intérêt commun et de cartels. D’Ostende à Hasselt, de Gand à Gingelom, les relations éphémères et autres mariages forcés sont devenus monnaie courante entre le bourgmestre actuel et d’autres partis. À Houthalen-Helchteren, le bourgmestre Alain Yzermans se présentera à l’électeur avec le cartel Hoppah. Pour l’opposition, il s’avérera quasiment impossible de combattre à armes égales face à cette méga-alliance Vooruit-CD&V-Groen. À Hasselt, le bourgmestre Steven Vandeput (N-VA) et ses deux échevins libéraux sont presque certains de pouvoir poursuivre leur politique… et de rester en place évidemment. Et à Gingelom, dans le Limbourg, un énorme cartel composé de #Leef, du CD&V et de la N-VA passe à l’attaque pour évincer Vooruit après 30 années de majorité absolue socialiste.

Bien plus que l’idéologie, ce sont les projets communs et les places dans la nouvelle majorité qui cimenteront ces méga-alliances. Et le citoyen, dans tout ça ? Il reste sur le bord du terrain et assiste au spectacle. Conforté par la fin de l’obligation de vote, l’électeur s’abstiendra, convaincu que les dés sont pipés et que sa voix ne comptera pas. Ou alors il exprimera un vote de contestation, très probablement en faveur des extrêmes. Voilà qui ne présage rien de bon pour un niveau politique auquel les citoyens accordent aujourd’hui encore un peu de crédit.

[1]Dring Dring #5 : La Flandre supprime l’obligation de vote



[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/dring-dring-5-la-flandre-supprime-lobligation-de-vote/



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-- Larry Wall in util.c from the perl source code