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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

« Veuillez tout envoyer en français » : les victimes flamandes des attentats ne décolèrent pas

([Société] 2023-02-01 (Het Nieuwsblad))


Au procès des attentats, la consternation est grande dans le camp des victimes néerlandophones. Le greffe leur a en effet demandé de faire traduire en français – et par leurs propres moyens – toutes les pièces justificatives permettant d’établir les préjudices subis.

« En tant que partie civile, vous avez soumis des documents en langue néerlandaise. La procédure se déroulant en français, ces documents doivent être traduits. Pourriez-vous nous fournir ces documents traduits en français dans un délai raisonnable ? »

Voilà un extrait de la lettre envoyée par le greffe de la cour d’assises de Bruxelles aux victimes néerlandophones des attentats. Les personnes qui se sont constituées parties civiles ont fourni des documents afin de prouver les dommages psychologiques et/ou physiques subis. Il s’agit notamment de rapports rédigés par des médecins ou des psychologues. Il ressort maintenant de ce courrier que certains documents ne peuvent être acceptés au motif qu’ils sont en néerlandais, ce qui provoque une vague d’agitation. D’autant plus que les victimes ne savent pas à quel saint se vouer : peuvent-elles confier la traduction à un ami, ou faut-il impérativement passer par un traducteur juré ? À combien la note peut-elle s’élever ?

[1]Jusqu’à ce que le djihad nous sépare: le mariage chez les musulmans extrémistes

Trois interprètes devant une chaise vide



Selon des experts de la cour d’assises, il faut se rendre à l’évidence : il n’y a pas grand-chose à faire. La législation prévoit tout simplement que les documents officiels doivent être rédigés dans la langue de procédure. Quant aux victimes, elles s’estiment lésées au regard des nombreux droits dont disposent les accusés. Trois interprètes sont ainsi présents chaque jour dans le box de l’accusé Oussama Krayem pour tout traduire du français vers l’anglais, alors que ce dernier ne daigne pas se présenter, préférant quitter la salle et prendre place dans une cellule du sous-sol. Préalablement, la polémique des boxes vitrés et le débat sans fin sur les fouilles à nu avaient déjà mis les nerfs des victimes à rude épreuve.

Avec des victimes originaires des quatre coins du monde, la question de la langue s’annonçait difficile dès le départ. Le parquet fédéral n’a pas lésiné sur les moyens pour épauler au mieux les personnes non francophones. L’acte d’accusation de 500 pages a été traduit en plusieurs langues. La radio en ligne, qui permet aux victimes de suivre les audiences à distance, est disponible en néerlandais et en anglais, entre autres. Sans oublier la présence d’une petite armée d’interprètes, dont certains assurent même la traduction simultanée vers le finlandais. Autant de mesures censées assister les victimes durant les séances.

Se pose dès lors la question suivante : « N’est-il pas possible, dans ce cas, d’également trouver une solution au problème des pièces en néerlandais ? »

[2]Quand la peur du métro refait surface



[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/jusqua-ce-que-le-djihad-nous-separe-le-mariage-chez-les-musulmans-extremistes/

[2] https://daardaar.be/rubriques/opinions/quand-la-peur-du-metro-refait-surface/



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