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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

En Flandre, le sulfureux dossier de l’azote refait surface

([Opinions, Politique] 2022-06-01 (Het Nieuwsblad))


Zuhal Demir (N-VA), ministre flamande de l’Environnement, a mandaté un audit de l’Agence flamande de la Nature et les Forêts (Agentschap Natuur en Bos, ndlr). En cause : 25 exploitations agricoles qui ne respectaient pas les normes en matière d’azote en 2014 ont finalement reçu un permis d’environnement, grâce à un tour de passe-passe de l’Agence. Celle-ci a ainsi revu sa position dans certains dossiers, parfois à la suite d’e-mails reçus de la part du Boerenbond. Et dans tous les cas, elle a enfreint ses propres règles.

En Flandre, la gestion calamiteuse du [1]dossier de l’azote durant des années n’était un secret pour personne. La problématique, soigneusement rangée au placard, n’a jamais été prise à-bras-le-corps. Mais lorsque l’organisme Audit Vlaanderen en arrive à la conclusion que les lois applicables ont été délibérément négligées, il n’est plus permis d’invoquer le simple manque de courage politique. Il s’agit tout bonnement de mépris intentionnel.

Reste à savoir dans quelle mesure ce constat va influencer l’accord sur l’azote conclu par le gouvernement flamand. Les opposants – Boerenbond en tête – se démènent pour démontrer que les 41 entreprises qui figurent encore la liste rouge n’y ont pas toutes leur place. Ils dénoncent un imbroglio juridique. Parmi ces entreprises agricoles, certaines ont en effet reçu un permis d’environnement entretemps, tandis que d’autres se sont soudainement retrouvées sur la fameuse liste rouge.

[2]Émissions d’azote : la Flandre déchirée entre ses agriculteurs et la protection de l’environnement

Mais remettre en cause l’accord dans son intégralité revient à ouvrir la boîte de Pandore et à tout chambouler à nouveau. Si l’exercice était à refaire, il semble qu’il y aurait encore davantage d’entreprises dans le collimateur. Les organisations environnementales s’évertuent à dire que toutes ces mesures ne vont pas assez loin. Les timides avis émis par le passé leur donnent raison.

Dans ce jeu de dupes qui dure depuis des années, les agriculteurs eux-mêmes sont les principaux perdants. On leur a rabâché qu’il ne fallait pas en faire tout un foin. Que quelques aides du Boerenbond suffiraient à éloigner le danger. Investissez vos petites économies dans votre entreprise, leur a-t-on dit, tout va bien ! Or, il n’en est rien.

Les émissions d’azote sont bien réelles. Jusqu’à présent, faire fi du problème n’a servi à rien. Si ce n’est à empirer les choses.

[3]Émissions d’azote: un décret met en péril la ferme de l’abbaye d’Averbode



[1] https://daardaar.be/rubriques/economie/emissions-dazote-la-flandre-dechiree-entre-ses-agriculteurs-et-la-protection-de-lenvironnement/

[2] https://daardaar.be/rubriques/economie/emissions-dazote-la-flandre-dechiree-entre-ses-agriculteurs-et-la-protection-de-lenvironnement/

[3] https://daardaar.be/rubriques/environnement/emissions-dazote-un-decret-met-en-peril-la-ferme-de-labbaye-daverbode/



Around the turn of this century, a composer named Camille Saint-Saens wrote
a satirical zoological-fantasy called "Le Carnaval des Animaux." Aside from
one movement of this piece, "The Swan", Saint-Saens didn't allow this work
to be published or even performed until a year had elapsed after his death.
(He died in 1921.)
Most of us know the "Swan" movement rather well, with its smooth,
flowing cello melody against a calm background; but I've been having this
fantasy...
What if he had written this piece with lyrics, as a song to be sung?
And, further, what if he had accompanied this song with a musical saw? (This
instrument really does exist, often played by percussionists!) Then the
piece would be better known as:
SAINT-SAENS' SAW SONG "SWAN"!